Affaire Houcine : “Le PRM devra réagir”, de l’avis de Me Olala
Me Willy Razafinjatovo alias Olala, en sa qualité de juriste, s’est exprimé sur l’affaire Houcine Arfa, qui défraie la chronique. L’ex conseiller du Président de la République de Madagascar a fait un grand déballage médiatique en France. Le Président de la République malgache doit apporter des explications, de l’avis de cet avocat chevronné. Cet ancien conseiller à la sécurité de la présidence a été condamné à trois ans d’emprisonnement à Madagascar. Mais, il a réussi à s’échapper de la prison de Tsiafahy dans laquelle il était incarcéré. D’après ses révélations, il avait été aidé au plus haut niveau de l’Etat malgache. Il avait versé 70 000 euros à la ministre de la Justice et 30 000 euros au procureur en charge de son dossier.
Pour Me Willy Razafinjatovo, cette affaire souille la Justice malgache et mérité d’être élucidée. «J’ai eu l’occasion de travailler avec le ministre de la Justice. Elle est très connue pour sa droiture et ses verdicts motivés. Pour nous, praticiens de droit, sa nomination à la tête du ministère de la Justice nous a manqué. L’affaire Houcine s’est déclenchée au début de l’année 2017. Jusqu’ici, l’on ne sait pas encore qui dit la vérité ? Houcine a parlé qu’il s’est échappé de la prison après avoir versé une somme de 70 000 euros au ministre de la Justice. Si c’est la vérité, je trouve cela humiliant et honteux. En revanche, si cette fameuse déclaration de Houcine Arfa est fausse, le Président de la République en personne devra alors réagir. Il devra apporter des explications et des détails de ses relations avec Houcine Arfa. Alors qu’est-ce qui s’est passé réellement ? Le peuple malgache a soif de vérité», explique Me Willy Razafinjatovo. «Ce qui se passe en ce moment, c’est une humiliation suprême de notre Justice. Aujourd’hui, on veut la vérité».
Rappelons que Houcine Arfa a été poursuivi par la Justice malgache pour usurpation d’identité, tentative d’extorsion et d’association de malfaiteurs. Il a été condamné en novembre 2017 à 3 ans d’emprisonnement ferme. Une procédure qualifiée par son avocat d’«inique et de coup monté». Son Conseil a interjeté appel. Côté Justice malgache, celle-ci a sorti un mandat d’arrêt international depuis son évasion de prison. Ceci reste encore valable…
Affaire à suivre
Vola R
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