Affaire «Jean- Pierre» : L’étudiant condamné à 6 mois de prison avec sursis
L’étudiant a échappé à la prison ferme mais il est néanmoins condamné. Autrement dit, il est reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés, mais la Justice, qui a voulu être clémente, lui a infligé la plus légère des peines…
Le meneur de grève estudiantine Jean-Pierre Randrianamboarina a requis hier, au terme d’un procès rempli de suspenses, une peine de six mois d’emprisonnement avec sursis. Me Willy « Olala » Razafinjatovo n’a pas manqué de montrer son indignation par ce verdict du Tribunal, qu’il qualifie de « totalement injuste ». L’avocat de la défense a en conséquence annoncé aux journalistes qu’il compte interjeter appel.
Jean-Pierre Randrianamboarina a saisi cette occasion de faire savoir qu’il prévoit de porter plainte contre les éléments des Forces de l’ordre qui l’avaient brutalisé. Il a indiqué détenir de suffisamment de preuves et exige à ce que justice faite.
Au début de cette semaine, le meneur de grève a fait l’objet d’une arrestation musclée à Ankatso, à l’issue d’une échauffourée entre les manifestants et les Forces de l’ordre. Jean-Pierre avait été passé à tabac et électrocuté à l’aide d’une matraque électrique par des éléments des Forces de l’ordre.
Un fait qui a choqué l’opinion publique et suscité de nombreuses dénonciations et condamnations. La société civile, les parlementaires, mais également l’ambassadeur des États-Unis, ont été unanimes à dénoncer une violation flagrante des Droits de l’homme. La diplomatie américaine a même exigé une enquête au fond sur cette affaire.
L.R
