Affaire Ravalomanana et Koumba : L’ancien Président exige quatre avocats
L’affaire «Retour inopiné de Marc Ravalomanana» est loin d’être close. Tout récemment, il avait été question du tribunal compétent qui devrait trancher sur le dossier. Puis vint le moment d’interroger les concernés. Entretemps, les investigations suivent leur cours.
Le ministère de la Justice, lors d’une conférence de presse qu’il a donné à Faravohitra, est sorti de son silence pour s’exprimer au sujet de la plainte de l’Aviation Civile de Madagascar, ayant incriminé 4 agents de cette autorité de régulation de l’aviation malgache, Marc Ravalomanana l’ancien Président de la République et Jean Marc Koumba ancien garde du corps de ce dernier.
D’après Charles Andriamiseza, Secrétaire Général du ministère de la Justice, le dossier a été instruit suite à une plainte de l’ACM. Dans le cadre de l’enquête préliminaire, Marc Ravalomanana n’a pas encore été auditionné, pour le respect de son droit de défense. « L’ancien Président Ravalomanana a exigé la présence de ses 4 avocats dont 2 Sud-Africains à son audition », a-t-il rappelé.
Face à cette situation, les personnes impliquées dans cette affaire, à l’instar de Jean Marc Koumba, ont été déférées au parquet d’Antsiranana le 31 octobre 2014, puis placées sous mandat de dépôt. « Ces individus avaient été auditionnés », a fait savoir le SG du ministère de la Justice. Il a ainsi précisé que le tribunal d’Antsiranana est compétent à trancher sur cette affaire puisqu’un arrêt de dessaisissement a été émis par la Cour de cassation en date du 29 octobre 2014, permettant le transfert du dossier depuis Antsirabe vers Antsiranana. Ce dessaisissement était programmé pour des raisons d’ « ordre public de l’intéressé », a-t-il souligné.
La conférence de presse d’hier, au ministère de la Justice, a été une occasion pour le SG de défendre la Justice malgache dans cette affaire. « Les procédures ont été respectées contrairement à ce que certains ont véhiculé dans la presse récemment », a-t-il avancé. Aucune interdiction n’a été livrée contre les avocats des accusés dans cette affaire et encore moins par l’ACM, selon les informations en sa possession. Charles Andriamiseza a refusé de commenter les conditions de détention de Marc Ravalomanana à Antsiranana, de même que son statut et de ses conditions de visite. D’après lui, la décision de placer l’ancien Chef d’Etat en résidence surveillée relève d’une décision administrative et ne concerne pas la Justice.
En revanche, le SG du ministère de la Justice a indiqué que le dossier pourrait redémarrer à partir de la semaine prochaine. Sous entend-il que l’audition de Marc Ravalomanana débuterait la semaine prochaine ? Affaire à suivre…
Marc A.
