Affaire SUCOMA : Le ministre de l’Industrie réagit…
Indemnisation ou non de la SUCOMA ? La question demeure pendante.
Le ministre de l’Industrie, du Développement du Secteur privé et des PME le Dr Jules Etienne a indiqué qu’il faut étudier en détail le contrat de location-gérance. La suggestion a été corroborée par Patrick Ravoaraharison, Directeur Général du Développement de l’Industrie. D’après ce dernier, des stipulations dans le contrat de location-gérance évoquent ces indemnités. L’équipe qui se trouve actuellement à Morondava pour évaluer les dégâts est en train de voir s’il doit y avoir indemnisation pour telles raisons ou, au contraire, s’il ne doit pas avoir indemnisation pour tels motifs. De surcroît, le gouvernement a passé un accord de protection de partenariat et d’investissements avec le gouvernement chinois. « Il faut tenir compte de tout cela et bien ficeler les choses pour déterminer si indemnisation il y aura ou non », d’après le DG du Développement de l’Industrie.
Pour l’heure, il est difficile d’évaluer les dégâts occasionnés à la SUCOMA. Il reste 4.570 tonnes de sucre dans le dépôt qui ont été barricadés, a fait savoir le ministre Jules Etienne. L’on attend le rapport d’évaluation de l’équipe technique à Morondava.
Choc de cultures
Le ministre Jules Etienne estime que le gouvernement a agi dès le départ pour trouver des solutions aux revendications des employés de la SUCOMA. Toutefois, c’est sans doute la manière d’agir qui ne convenait pas aux Chinois. « Il y a choc de cultures», a lâché le Directeur Général du Développement de l’Industrie. Il a souligné que les Chinois sont plus rigides que les Malgaches dans les négociations.
Le Dr Jules Etienne se veut toutefois rassurant en indiquant qu’il ne faut pas généraliser le cas de Morondava, en laissant entendre que les événements qui se sont produits sur place ne devraient pas nuire au climat des investissements ni altérer nos relations diplomatiques avec la Chine.
« Le Premier ministre est en contact avec l’ambassadeur de Chine à Madagascar » a-t-il précisé. Le communiqué de l’ambassade de Chine évoque des malfaiteurs travaillant hors de l’usine, signifiant que le pillage a été perpétré par des tierces personnes.
Une convention a été conclue suite aux revendications des employés, a indiqué, pour sa part, le ministre Jules Etienne, mais il y a eu des éléments incontrôlables. Il a insisté sur le fait que ce qui importe actuellement, c’est d’instaurer la paix sociale dans la ville de Morondava.
C.R
