Dix personnes, dont Harifidy Ramanandraibe, ont comparu devant le juge d’instruction samedi dernier. Ces individus sont soupçonnés d’avoir pénétré, occupé et partagé illégalement un terrain appartenant au ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, sis à Nanisana. Le ministère en question a déposé une plainte en ce sens auprès de la Brigade criminelle spéciale. Les concernés dont le journaliste Harifidy Ramanandraibe, ainsi qu’un sous-officier de la Gendarmerie ont été convoqués à trois reprises à la Brigade criminelle spéciale avant cette comparution devant le juge d’instruction de samedi dernier. Après cette comparution, ils ont été libérés en attendant une nouvelle comparution pour le 17 février prochain.
Selon les explications apportées par le colonel James Bototsara, directeur de la Police Judiciaire auprès de la Gendarmerie, suite à la plainte déposée par le ministère de l’Agriculture, une commission d’enquête mixte entre la Gendarmerie et la Police est mise en place. Une charge évoquée dans l’article 96 du code pénal a été retenue par les enquêteurs de cette commission mixte contre les dix présumés. «L’article 96 du code pénal, dispose que quiconque, soit pour envahir des domaines, propriétés ou biens publics, places, villes, ou bâtiments appartenant à l’Etat, soit pour piller ou partager des propriétés publiques ou nationales, ou celles d’une généralité de citoyens, fera l’objet de poursuite pénale ».
Le directeur de la Police Judiciaire n’a pas manqué de préciser qu’aucune perquisition n’a été faite durant la mise en œuvre de la poursuite et aucun des incriminés n’a fait l’objet de garde-à-vue. Les suspects ont été convoqués aux fins d’enquête et celle-ci se poursuit toujours, selon les informations.
Il y a, toutefois, lieu de préciser que cette affaire d’occupation illicite de terrain de l’Etat, qui incrimine le journaliste Harifidy Ramanandraibe, n’a absolument aucun lien avec la perquisition menée au début de cette année dans la demeure du même journaliste.
Velo Ghislain
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