Air Madagascar : Le MTTM réagit aux revendications des grévistes
Les employés de la compagnie Air Madagascar, qui sont toujours en grève, n’ont de cesse de faire part de leurs différentes revendications auxquelles le ministre du Tourisme, des Transports et de la Météorologie n’a pas manqué de réagir.
Les grévistes réclament avant tout une «régularisation immédiate des éléments de salaire». Il appartient à la compagnie Air Madagascar de voir comment remplir ces obligations, de l’avis du ministre Ulrich Andriantiana. Un emprunt bancaire au sein d’une banque connue a été contracté, laquelle est disposée à procéder au financement compte tenu du plan de redressement mis en place. Selon les prévisions, la situation financière de la compagnie nationale devrait être en équilibre en 2016 et connaître une rentabilité à partir de 2017. L’emprunt implique qu’elle doit procéder à un remboursement mensuel, lequel remboursement sera accéléré en 2017. Actuellement, de nombreux créan-ciers d’Air Madagascar ne sont plus payés. Ses charges fixes se limitent désormais à l’achat de carburants pour lui permettre d’assurer l’exploitation ainsi que le paiement des salaires.
Les employés de la compagnie exigent également une «adéquation et rectification des programmes de vol par rapport à la flotte dispo-nible, suppression des vols déroutés sans intérêt qui rendent la compagnie vulnérable». Le programme de vol, c’est la compagnie Air Madagascar elle-même qui l’établit, selon les précisions du ministre. Parfois, il y a une sorte de vente fictive, nous a-t-on appris, avec les différentes annulations de vols qui se produisent. Le ministre Ulrich Andriantiana précise, cependant, qu’il n’y a jamais eu de vol dérouté sans qu’aucun intérêt ne soit en jeu. Si un vol a été dérouté, c’est parce qu’il y avait un intérêt financier. C’est une opération commerciale qui convenait à la compagnie puisqu’elle permettait de disposer de liquidités.
Qui dit désengagement de l’Etat, un principe prôné par les grévistes, dit privatisation, de l’avis du ministre Ulrich Andriantiana et la liste de revendications auxquelles il a apporté son opinion n’est pas exhaustive.
L’on apprend qu’un groupe d’opérateurs veut également acheter la compagnie nationale Air Madagascar à moindre prix. Une chose est sûre, la compagnie traverse des zones de turbulence dues notamment à des difficultés financières. Même si les pilotes et les autres agents reprennent le travail, il sera procédé à une compression du personnel. La compagnie est au bord de l’asphyxie et la solution proposée par le Ministre Ulrich Andriantiana n’est autre que la reprise du travail des employés ainsi qu’une solution autour d’une table-ronde.
C.R
