Air Madagascar : Trouver un partenaire stratégique d’ici la fin de l’année
La compagnie aérienne Air Madagascar a traversé bien de zones de turbulence. Un plan de redressement a été élaboré et est actuellement mis en œuvre pour lui permettre de reprendre son envol. Sa sortie de l’Annexe B en Juin dernier constitue non pas une finalité, mais une étape considérable pour que la compagnie puisse de nouveau être concurrentielle et viable.
Le plan de redressement de la compagnie Air Madagascar consiste à rétablir la rentabilité opérationnelle de la compagnie aérienne et à trouver un «partenaire stratégique d’investissement» avant la fin de cette 2016.
Le Gouvernement a pris la décision de céder une part minoritaire dans le cadre d’un partenariat stratégique. Avec l’aide des conseillers financiers, la compagnie recherche des options de participation stratégique du secteur privé d’ici octobre 2016. Par ailleurs, la mise en œuvre du plan de restructuration est en cours pour remédier à la situation opérationnelle et financière difficile d’Air Madagascar.
Emprunt, injection de capitaux…
Air Madagascar cherche à obtenir un emprunt intérieur garanti par l’État de 25 millions de dollars (0,3 % du PIB) et une injection de capitaux publics de 90 milliards MGA (0,3 % du PIB) sous la forme d’une transformation de la dette fiscale. Pour rétablir la rentabilité opérationnelle d’Air Madagascar d’ici fin 2016, une restructuration du programme de vols a été opérée pour se concentrer sur les lignes plus rentables ainsi qu’un accroissement des partenariats en réseau. Les autorités malgaches ont fait part dans le fameux mémorandum de politiques économiques et financières adressé au FMI du lancement d’un programme de réduction d’effectifs de 30 % (environ 400 postes). Au cours d’une interview accordée à la rédaction au mois de Juin dernier, Gilles Filiatreault, DG d’Air Madagascar a indiqué que «les 400 postes qui ont été identifiés dans le plan de relance sont tous des CDD et non des CDI. Ces employés vont partir à la fin de leur contrat mais ils ne sont pas projetés à l’extérieur. Cela va encore prendre un certain temps avant que l’on n’atteigne le chiffre de 400».
D’autres économies majeures seront réalisées à travers la renégociation des contrats et le remplacement de la flotte d’Airbus 340 par des Airbus 330. En outre, la sortie d’Air Madagascar de l’Annexe B de l’Union Européenne devra permettre d’améliorer la performance de la ligne sur le plan opérationnel, avec un équipement de rechange, et sur le plan financier, avec des économies de l’ordre de 5 millions de dollars.
L’on apprend, par ailleurs, qu’Air Madagascar fait partie des dix grandes entreprises publiques qui devront soumettre d’ici fin Décembre 2016 leurs états financiers 2015.
Nous en reparlerons.
Recueillis par C.R
