Alarobia : Un accident mortel a failli tourner en vindicte populaire
Une tragédie des plus révoltantes s’est produite hier soir à Alarobia. Un cas de plus dans la longue liste des faits susceptibles d’engendrer la vindicte populaire. L’attitude imperturbable des auteurs du drame avait décuplé la colère de la foule. Les faits.
Une femme et un bébé de 7 mois ont été tués dans un accident de la route, qui s’est produit du côté d’Alarobia hier dans la soirée. Ils ont été percutés de plein fouet par deux voitures qui, apparemment, faisaient la course et roulaient à fond la caisse, selon des témoins. Les témoins oculaires, ainsi que les passants qui se trouvaient sur les lieux au moment de l’accident ont été révoltés par cet acte et voulaient même s’en prendre directement aux conducteurs et passagers des deux véhicules. Résultat : les Forces de l’ordre ont dû intervenir pour disperser la foule, en furie, à coups de bombes lacrymogènes.
Selon les témoignages, les deux véhicules ayant causé cette tragédie, une Starex et une mini-Cooper, s’amusaient à faire la course, dans une rue très passante, et dans une grande agglomération de surcroît. Au passage, ils ont fauché quatre (4) piétons dont deux ayant été tués sur le coup. Les deux véhicules ont terminé leur course effrenée dans un poteau de la JIRAMA. Les deux autres personnes, gravement blessées mais ayant survécu, ont été transportées d’urgence à l’hôpital.
Toujours d’après les témoins oculaires, les conducteurs et les passagers des deux voitures se trouvaient dans un état d’ébriété. Une fois leurs véhicules arrêtés, ils se sont pris à insulter toute la foule qui s’est attroupée et faisaient apparemment fi des victimes, gisant à terre. De plus, durant l’échauffourée, les plaques d’immatriculation des deux voitures avaient été retirées en catimini, à l’insu de tous. Autant d’attitudes qui n’avaient pas manqué de décupler la colère des familles des victimes et des témoins qui voulaient alors les lyncher sur place. La scène aurait été d’une rare violence sans l’intervention, à temps, des éléments des Forces de l’ordre. Après avoir dispersé la foule, ces derniers ont pris le soin d’emmener aussitôt les auteurs de ce drame au poste de police pour leur épargner, d’abord, d’une justice populaire.
F.A
