Analakely : Les politiciens n’ont pas draîné la foule
Un mouvement dirigé par les Alain Ramaroson, Réné Rasolofo du CRN, Andrianjaka Rajaonah de l’Otrikafo… ont tenu un meeting, samedi dernier devant l’hôtel de ville Analakely. Ils ont protesté contre l’occupation française des Îles Eparses et qualifient tous ceux qui entretiennent des relations avec les pilleurs des richesses nationales d’ennemis de l’état.
Munis des banderoles et d’un drapeau aux couleurs nationales, les dizaines de manifestants ont tenu un meeting d’environ une demi-heure devant l’hôtel de ville. C’est un meeting très symbolique à en croire l’explication des dirigeants du mouvement du fait que c’était à cet endroit que l’ambassadrice de la République Française à Madagascar, Son Excellence Mme Vouland-Aneini, à tenu un propos disant que les Iles éparses appartiennent à la France.
Les îles éparses sont malgaches.
A la fin du meeting, le porte parole du mouvement «Hetsika Madagasikara miaro ireo nosy Malagasy », Solonavalona Andriamihaja, a lu un communiqué. «Les îles éparses appartiennent à Madagascar et nul ne peut les prendre (…) Madagascar est un état libre, nul ne peut l’occuper ou le piller », ce sont, entre autres les mots du communiqué lu par ce porte-parole.
Ennemie de l’Etat
Le mouvement «Hetsika Madagasikara miaro ireo nosy Malagasy » a été très critique vis-à-vis du régime surtout envers le président de la République. Ses membres qualifient d’hypocrisie la signature d’un accord sur la protection des côtes malgaches faite par le président de la République à Antsiranana. Les partisans du mouvement pensent que ce n’est qu’une manœuvre pour permettre à la France d’occuper et de piller les richesses maritimes et sous-marines du pays. Alain Ramaroson et consorts qualifient d’ennemis de l’Etat tous ceux qui entretiennent des relations avec les pilleurs des richesses nationales.
Politique coloniale
La déclaration faite par l’ambassadeur de France, Son Excellence Mme Vouland-Aneini, au même endroit déclarant que les îles éparses appartiennent à la France montre clairement une politique coloniale et bafoue la devise de la République française qui est «liberté, égalité et fraternité», selon toujours le communiqué de ce mouvement lu et remis à la presse.
Ghislain V
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