Andranomahery Ankorondrano : Risque d’expulsion pour un millier de riverains
Les litiges fonciers prennent de l’ampleur. Plusieurs grands projets d’urbanisation sont en effet en gestation et exigent une expropriation à grande échelle.
Les riverains du fokontany d’Andranomahery-Ankorondrano sont actuellement dans le désarroi. Ils risquent effectivement de faire l’objet d’expulsion. Cette situation concerne un millier de personnes, réparties dans 180 cases d’habitations. Un opérateur étranger projette effectivement d’entreprendre des projets sur le marécage sur lequel ils vivent depuis des années. Selon les explications fournies par les riverains, le marécage devrait bientôt faire l’objet de remblayage. Les riverains sont dans l’expectative, d’autant plus que le Tribunal s’est déclaré incompétent par rapport à cette affaire de litige foncier. Or, ils déplorent le fait que l’opérateur étranger entend poursuivre son projet car il bénéficie des soutiens de hautes personnalités. Livrés à leur propre sort, les riverains n’ont eu d’autres recours que de solliciter l’intervention d’Alain Ramaroson, président de la commission litige foncier au niveau du CST. Nous avons appris lors de son passage sur les lieux, mardi, qu’il ne tolère pas à ce que les malgaches soient dépossédés de ce qui leur reste d’héritage, à savoir la terre. Il a également profité de cette occasion pour noter que les remblayages de terrain sont actuellement interdits par la loi.
Alain Ramaroson de rappeler que sa défunte nièce, l’ancienne ministre de la population, Nadine Ramaroson, a déjà effectuée une descente dans ce fokontany d’Andranomahery-Ankorondrano et a déjà tranché que cette superficie doit rester à la disposition de la population en attendant que le gouvernement ne trouve une solution conséquente.
L.R
