Après le jardin d’Antaninarenina, le cas du jardin d’Ankorondrano fait également l’objet de révélations fracassantes. En fait, ce jardin appartient bel et bien à un particulier, mais avait été réquisitionné pour des travaux d’utilité publique.
Des particuliers se sont affairés hier à ériger une palissade autour du jardin d’Ankorondrano-Est, en face de l’église Jesosy Mamonjy, sous les regards étonnés et interrogateurs des passants. Selon les explications recueillies sur place, une partie de ce jardin a été restituée à Rafidison, son propriétaire légitime, suite à une décision de Justice. Le propriétaire en question a ainsi eu recours à l’intervention de géomètres hier pour délimiter la parcelle de terrain qui lui revient de droit. Cette parcelle de terrain, baptisée «Nadira II» appartenait effectivement à cette même famille depuis des générations avant qu’elle ne soit saisie par l’Etat malagasy pour des raisons d’intérêt général, notamment dans le cadre de la réhabilitation de la route d’Ankorondrano.
Le chef de Service Urbanisme et Prospectives auprès de la Commune Urbaine d’Antananarivo, Soloharivelo Hariniaina, a saisi cette occasion pour souligner que la restitution de ce terrain à un particulier ne relève pas de l’attribution de la CUA. La responsable a tenu à justifier sa présence sur les lieux et dont l’unique mission consiste à assister l’exécution d’une décision de Justice.
Ces derniers temps, la Mairie de la Capitale n’a cessé d’essuyer des attaques en règle de la part de ses détracteurs notamment en ce qui concerne des ventes supposées de terrain. La dernière en date concerne le Jardin d’Antaninarenina. Des rumeurs veulent que cet espace vert du centre de la ville ait également été cédé par la CUA. Ne se contentant pas de nier cette affirmation, la CUA a annoncé avoir mené des investigations, lesquelles ont révélé que le jardin a bel et bien été vendu par la Commune mais en… 1998. Le maire de l’époque était Guy Willy Razanamasy et une certaine Lalatiana Ravololomanana occupait le poste de Secrétaire Général. A la tête du Conseil Municipal de la Ville d’Antananarivo, seule entité pouvant décider par délibération de toute cession de terrain, se trouvait un certain Lalaina Berthnès. La CUA d’ajouter que le Maire ne peut décider de la vente de tel ou tel terrain de la Commune, le Conseil Municipal étant seul habilité à le faire.
L.R
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