Antananarivo et Maroantsetra : Incendie criminel et actes de vandalisme
Le feu est la première arme pour effacer les traces, notamment des vols ou des crimes. Si ces incendies à Ambohidahy et Maroantsetra ont été volontaires, leurs auteurs avaient sûrement une idée derrière la tête…
Actes criminels ou manœuvres destinées à effacer des preuves ? Le doute persiste, depuis les événements qui se sont déroulés hier à la Cour des Comptes d’Ambohidahy et au Tribunal de Maroantsetra. Des dossiers importants dans la salle des archives de la Cour des Comptes, Cour qui s’occupe de la vérification des comptes et des finances publiques du pays, sont réduits en cendres. La piste d’un incendie criminel n’est pas écartée.
De l’autre côté du pays, à Maroantsetra, la détention d’un propriétaire de zébu volés a failli tourner à l’émeute. La foule s’en est prise aux bureaux du parquet en saccageant l’intérieur et en brûlant les documents qui s’y trouvaient.
Selon les informations recueillies, ce propriétaire de bovidés a été incriminé dans le meurtre d’un présumé voleur tué lors d’une vindicte populaire. De ce fait, la foule a désapprouvé cette décision de « coffrer » ce propriétaire de bovidés.
Conséquence, plus de 400 dossiers sont partis en fumée au Parquet de Maroantsetra. Des dossiers relatifs à des trafics de bois de rose pourraient en faire partie, nous a-t-on confiés.
Dans l’après-midi d’hier, Jacques Ramaroson, chef de Région Analanjirofo, a fait savoir que le calme est rétabli dans l’après-midi après les instructions qu’il a données aux responsables des Forces de l’ordre locaux ainsi qu’au chef de District.
Le ministère de la Justice réagit à cette situation. Contacté au téléphone, Jeremi Napou a souligné que le ministère prendra ses responsabilités. « Nous allons tenter d’apaiser la tension, mais il faut rappeler que la vindicte populaire et les destructions de biens publics sont punies par la loi », a-t-il indiqué.
Marc A.
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