Assemblée Nationale : 37 députés adoptent la Loi de Finances 2016
Si les uns appréhendaient des débats houleux à l’Assemblée nationale et si les autres ont même affirmé que la Loi de Finances 2016 ne sera pas adoptée, il n’en fut rien. Elle est passée comme une lettre à la poste et a obtenu l’adhésion de la majorité des députés…
Dix (10) groupes parlementaires sur 10 ont été présents hier, à l’Assemblée nationale. 97 députés contre 1 ont adopté la Loi de Finances 2016. Le ministre des Finances et du Budget et l’Exécutif tout entier peuvent pousser un ouf de soulagement. Les députés ont, en effet, adopté sans amendement la Loi de Finances 2016 hier au palais de Tsimbazaza après 6 heures entières de débats avec le ministre des Finances et du Budget, Gervais Rakotoarimanana et ses techniciens présents dans l’hémicycle.
L’adoption de la Loi des Finances au cours d’une séance plénière n’a pas fait l’objet de véritables débats. Les questions et observations formulées par les députés ont été focalisées sur deux thèmes, en général.
Il s’agit des voitures 4×4, régulièrement réclamées par les députés auprès du gouvernement, ou encore de la libéralisation de l’importation du tabac et des cigarettes. La commission finances et budget de l’Assemblée nationale avait proposé de libéraliser l’importation du tabac et des cigarettes, une proposition que les députés ont unanimement rejetée. Toutefois, ces derniers n’ont pas jugé bon d’amender cette proposition du gouvernement.
Coup de théâtre hier à Tsimbazaza. Tous les groupes parlementaires ont adopté la Loi de Finances 2016.
Même le TIM avait adopté cette loi, en dépit de son semblant de déception de l’attitude adoptée par quelques membres de l’Exécutif.
Le MAPAR, pour sa part, a fait savoir qu’il vaut mieux avaler la couleuvre dans l’intérêt de la nation. Christine Razanamahasoa, du MAPAR, a indiqué que pour la stabilité du pays, le parti se résigne à adopter cette loi de finance, même si celle-ci ne correspond pas tout à fait aux visions propres du parti.
Les rumeurs des semaines passées se sont donc éclipsées. Les députés qui avaient menacé de boycotter cette Loi de Finances se sont finalement décidés à revenir sur leur idée initiale.
Les débats houleux, tant attendus, n’ont pas eu lieu, du moins à la séance plénière d’hier. Les observateurs se demandent dès lors si c’est vraiment pour le bien de la nation ou non ? La question se pose étant donné que les membres du Bureau permanent de l’Assemblée nationale auraient rencontré le Président de la République lundi dernier en début de soirée…
Ghislain V
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