La motion de censure contre le PM se précise
Après la mise en accusation du Chef de l’Etat auprès de la Haute Cour Constitutionnelle, voici que les députés brandissent de nouveau une autre menace : celle de destituer le gouvernement par le biais de la motion de censure. Preuve que l’apaisement, du moins politique, n’est pas encore acquis..
Le jour d’aujourd’hui sera crucial pour les députés. Ce sera une occasion pour eux de marquer leur unité par la renaissance du bloc qui regroupe les députés favorables à la déchéance du Président de la Répu-blique, a-t-on appris hier de source informée. L’adoption d’une motion de censure contre le gouvern- ement est de nouveau en gestation.
La rencontre entre une délégation de députés conduite par Jean Max Rakotomamonjy, le Président de l’Assemblée Nationale, sensé représenter la dénommée « Nouvelle Majorité Parlementaire » regroupant 114 députés, dit-on, d’un côté, et le Président de la République, de l’autre côté, est programmée pour ce jour. Des sources auprès de l’Assemblée Nationale attendent à ce que cette rencontre ait lieu ce jour, du moins une première rencontre visant à établir une base des discussions.
Une réunion est prévue se tenir dans la matinée d’aujourd’hui. Tous les députés sont sensés être présents à cet effet. Les membres du bureau permanent et les Présidents des Groupes parlementaires au sein de la Chambre Basse du parlement devront être présents sur place pour parler de l’ordre du jour de cette dernière semaine de la session ordinaire du parlement.
Course contre la montre
Le facteur temps joue dans cette initiative visant à asseoir le pacte de responsabilité. Les députés doivent en effet prendre leur décision avant la fin de la session ordinaire prévue pour le 03 Juillet 2015, soit ce vendredi. En cas d’une réponse négative ou de manque de réaction de la part de la Présidence de la République dans cette initiative, les députés entendent procéder à une motion de censure contre le gouvernement avant la fin de la session. C’est ce qu’a fait savoir un député élu dans la partie Sud de Madagascar.
Toutefois, déchoir le gouvernement Ravelonarivo s’annonce difficile, reconnaissent des députés favorables à la déchéance du Chef de l’État, puisque le Chef du gouvernement aurait à son actif près d’une vingtaine de parlementaires qui lui sont fidèles. Ce qui laisse supposer que l’opération s’avère risquée pour les membres de l’Assemblée Nationale. En cas d’échec, ils seront obligés de collaborer avec la structure actuelle du gouvernement.
Marc A.
