Assemblée Nationale : Une session ordinaire de tous les risques
Le régime est-il assuré d’une majorité à l’Assemblée nationale? Les députés respecteront-ils le mémorandum de stabilité qu’ils ont, semble-t-il, signé? La prochaine session ordinaire peut nous réserver des surprises…
La deuxième session ordinaire de l’Assemblée Nationale débute ce jour. Selon la Constitution, dans son article 75 alinéa 2, la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale débute le 3ème mardi du mois d’octobre. Cette deuxième session sera consacrée principalement à l’adoption de la Loi de Finances, toujours selon cet article de la Constitution. Mais cela n’empêche pas pour autant l’examen d’autres lois.
D’après le locataire du palais de Mahazoarivo, des projets de loi sont portés à l’attention de l’Assemblée nationale et attendent seulement leur adoption par la chambre basse.
Loi de Finances et Loi de Finances Rectificative
Le Premier ministre Jean Ravelonarivo l’a dit et l’a encore réitéré hier, à l’occasion de son entretien avec l’ambassadeur de la Fédération de Russie, à Mahazoarivo, que la Loi de Finances et la Loi de Finances Rectificative seront débattues à l’Assemblée Nationale durant cette session qui débute aujourd’hui.
En ce qui concerne cette Loi de Finances Rectificative, celle-ci sera juste soumise à l’Assemblée nationale pour régularisation. Les ministères, eux, ayant déjà engagé des dépenses depuis ce début d’Octobre, a rappelé le Général de Brigade aérienne Jean Ravelonarivo.
Affaire Mara Niarisy et autres
L’affaire Mara Niarisy du VPM/MMM continue de faire des vagues à la chambre basse. Prévue et insérée dans l’ordre du jour de la dernière session extraordinaire par le Bureau permanent, celle-ci a, cependant, été retirée des débats au dernier moment pour laisser la place à l’unique projet de loi sur la CENI, prévue par le décret gouvernemental de convocation de la session extraordinaire.
L’autre affaire est celle d’un député soupçonné d’être derrière la récente découverte, par les Forces de l’ordre, de conteneurs d’armes et de munitions.
Destitution du Bureau permanent
La destitution du Bureau permanent est également un sujet qui continue d’alimenter les conversations à la chambre basse. Des députés seraient déjà en pourparlers avec leurs pairs en vue d’aboutir à ce projet de destitution du Bureau permanent. Le malaise persiste au sein de quelques parlementaires les ayant amenés à tenter cette destitution des membres du Bureau permanent. Les missions et voyages à l’extérieur du pays, entrepris par des députés et des membres du Bureau permanent seraient à l’origine de ce malaise.
Quoi qu’il en soit, les semaines à venir risquent d’être riches en rebondissements sur le plan politique.
Ghislain V
