Assemblée Nationale: Violentes passes d’armes entre le P.M et Mara Niarisy
Il y eut des vertes et des pas mûres hier à l’Assemblée nationale. D’un côté le PM, très remonté, et de l’autre, le député Mara Niarisy qui ne se laissait pas démonter. Le tout: un déballage qui rappelle les heures sombres du Pr Albert Zafy, avant sa chute…
Les débats ont été houleux, très houleux, hier, au Palais de l’Assemblée Nationale à Tsimbazaza lors du face à face députés – gouvernement. Le dossier « Mara Niarisy » a permis de comprendre plusieurs non dits sur les pratiques politiques et les pratiques au niveau de la justice.
Muni de dossiers et de preuves compromettants, le Général Jean Ravelonarivo, Premier Minstre et chef du gouvernement, ne s’est pas laissé intimider par les députés. « Accuser le gouvernement d’avoir orchestré la saisie des bovidés du député Mara Niarisy est tout à fait faux. Nous avons des preuves et nous laissons la justice faire son travail. Et je demande la levée de l’immunité de ce député (Mara Niarisy, ndlr) pour faire la lumière sur ce dossier », a insisté le Chef du gouvernement.
La procédure de perquisition du cheptel du député ainsi que la mise en fourrière de ses bovidés étaient au centre des débats entre les députés et les membres du gouvernement. En effet, les députés ont demandé à la Garde des Sceaux s’il n’y avait pas des dessous politiques ou une pression de l’exécutif dans ce dossier. La réponse de Noëline Ramanantenasoa a été ferme à ce sujet. « L’exécutif ne s’est pas engagé et n’est pas intervenu dans ce dossier », a-t-elle répliqué. Entre temps elle a fait remarquer qu’au contraire, ce sont les magistrats qui se plaignent des pressions que font peser sur eux certains élus dont des proches ou des connaissances sont compromis dans des affaires qu’ils traitent.
Le député Mara Niarisy n’est pas resté les bras croisés dans ce débat. Il a refuté toutes les accusations des membres du gouvernement. « Ces arguments sont mal recoupés », a souligné le parlementaire. Toutefois, ces collègues députés entendent mettre en place une commission d’enquête parlementaire, ce lundi au plus tard, afin de faire la lumière sur ce dossier.
En somme, le débat d’hier s’apparentait à une série de déballage entre les membres du gouvernement et les députés. Toutefois, tout le monde était conscient de la nécessité d’un dialogue entre les deux institutions pour essayer d’avancer vers le développement du pays.
Marc A.
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