Assises nationales du barreau de Madagascar : La lutte contre la corruption et la restauration de l’état de droit au menu
Corrupion, Etat de droit : ce sont les deux mots qui résument en eux seuls le mal et sa solution pour le Barreau de Madagascar. Les avocats tiennent leurs assises nationales au Carlton depuis hier…
La lutte contre la corruption ainsi que la restauration de l’État de droit ont été les grands sujets des assises nationales du barreau de Madagascar, qui a ouvert ses portes hier au Carlton Hôtel d’Anosy. Durant 3 jours, les membres du barreau, regroupant 1.050 avocats exerçant dans toute l’Île, vont tâcher de restaurer la crédibilité de la Justice par les avocats et pour un État de droit efficient.
Dans son discours d’ouverture, Maître Hubert Raharison, Bâtonnier de Madagascar, a rappelé la tâche principale de l’ordre qui consiste à défendre les intérêts des faibles et des opprimés ainsi que de ceux qui se sentent privés ou lésés de leurs droits. Le bâtonnier a ainsi constaté l’inefficacité du contrôle judiciaire. De même, la corruption a pris de l’ampleur, ce qui a effrité la crédibilité de la Justice.
En revanche, il a souligné que l’efficience de la Justice réside dans l’application stricto sensu des textes et dans la confiance du peuple envers elle.
Toutefois, Me Hubert Raharison admet que la Constitution de la Quatrième République représente un grand pas franchi par Madagascar vers la justice équitable ne serait-ce qu’à travers son article 13 qui stipule dans son alinéa 4 que « L’État garantit la plénitude et l’inviolabilité des droits à la défense devant toutes les juridictions et à tous les stades de la procédure, y compris celui de l’enquête préliminaire, au niveau de la police judiciaire ou du parquet ».
Une multitude de problèmes sont encourus par les avocats du barreau de Madagascar dans l’exercice de leur fonction. Le Bâtonnier de a cité, entre autres, la concurrence déloyale. Des cabinets juridiques et des associations qui se disent défenseurs des droits de l’homme qui exercent les fonctions d’avocat.
De son côté, le Programme des Nations Unies pour le Développement se dit prêt à accompagner Madagascar dans son projet de rétablissement de l’État de droit. Tous avaient constaté une faible assistance des justiciables à Madagascar.
Marc A.
