Les autorités de l’Etat mettent un point d’honneur au développement humain et social. C’est dans ce sens qu’elles viennent de doter la Région Atsimo Andrefana de nouvelles infratstructures.
De nouvelles infrastructures sont remises hier aux populations de plusieurs zones de la Région Atsimo-Andrefana. Un nouveau bâtiment de la Circonscription Scolaire (CISCO) de Morombe, de nouvelles infrastructures hydroagricoles au Bas-Mangoky ainsi qu’à la Commune urbaine de Manja, de la Région Menabe…
L’éducation, une priorité
La Circonscription Scolaire de Morombe a été dotée de nouveaux bâtiments, tandis que les anciens ont été réhabilités. Outre l’amélioration de la qualité du système éducatif, ces nouvelles infrastructures ont été construites pour motiver le personnel administratif dans l’accomplissement de son travail. Dans son allocution, le Président de la République p.i, Rivo Rakotovao, a mis en exergue la richesse que représentent les enfants et les jeunes en général, ainsi que l’importance de l’éducation pour le pays. Il a ainsi fait valoir que les infrastructures remises ce jour démontrent la continuité des actions de développement que l’Etat a déjà entrepris et continue de faire, dans le respect de la Constitution. Il a notamment souligné que « Le développement ne se fera pas en un jour, mais que les infrastructures construites constituent autant de pierres apportées à l’édifice, car l’éducation est le premier héritage que nous léguons à nos enfants ».
Suite aux évènements qui ont eu lieu à Morondava ces derniers jours, le Président p.i Rivo Rakotovao a réitéré que l’Etat n’acceptera, en aucun cas, les menées subversives et les actes de violence et de vandalisme. « Chaque citoyen est libre d’exprimer ses choix et ses opinions, mais aucun appel à la violence ne saurait être toléré. Notre pays a mis des années à se relever des séquelles de la crise, et nous n’avons pas le droit de reculer. Nous devons exprimer nos choix à travers les élections, dans un climat d’apaisement », a soutenu le Chef de l’Etat, Rivo Rakotovao.
Le périmètre de Bas-Mangoky s’étend
Dans la vaste plaine du Bas-Mangoky, le Chef de l’Etat s’est rendu à Tanandava pour remettre les nouvelles infrastructures hydroagricoles réalisées dans le cadre du Projet d’extension du périmètre du Bas-Mangoky, avant de se rendre à Ambahikily, l’une des plus grandes localités de la plaine, pour y rencontrer la population.
Le vaste réseau hydroagricole moderne du Bas-Mangoky trouve sa source à Bevoay, le plus grand barrage de prise d’eau réalisé dans le pays. Si la première phase du projet a porté sur la construction de la prise d’eau, ainsi que la reconstruction et la réhabilitation des canaux d’irrigation, à plusieurs niveaux, la seconde vise l’extension du périmètre, par le développement des infrastructures et l’aménagement des terres cultivables ; l’objectif final est d’améliorer la productivité rizicole, dans le but d’augmenter les revenus des agriculteurs et, partant, leurs conditions de vie. Les travaux portent sur la construction des ouvrages en tête : un canal principal de 23,7 km, des canaux secondaires d’une longueur totale de 20 km, des canaux tertiaires de 22 km, des canaux quaternaires de 107 km ; à cela s’ajoutent 23 km de pistes secondaires et 22 km de pistes tertiaires. Quant aux travaux de défrichement, ils ont porté sur 722 ha et tandis que 780 ha de nouveaux terrains ont fait l’objet de planage ; et enfin, et non des moindres, l’adduction d’eau potable pour les populations locales. Au niveau du financement, le projet a été conçu pour être réalisé en cinq ans, pour un coût total estimatif de 65 millions USD, financé par la BAD (Banque Africaine de Développement) à travers un prêt FAD d’environ 24 millions USD, un prêt FAT de près de 35 millions USD, et une contribution du Gouvernement malgache estimée à environ 6 millions USD. Le projet bénéficiera à une population estimée à 45 000 personnes, dont 51,5 % sont de femmes. Une fois achevé, en 2020, le projet devrait générer une production annuelle supplémentaire de 44 000 tonnes de paddy et 2400 tonnes de pois du cap.
Marc A.
Imprimer
