Attaque à Ankazoabo : Les politiques haussent le ton
L’attaque des dahalo à Ankazoabo Sud ayant occasionné la perte de 8 soldats, mardi soir, a indigné les responsables politiques, du Président de la République jusqu’aux députés. « C’est une provocation contre la souveraineté de l’État puis-que les bandits voulaient défier notre Armée », a avancé Hery Rajaonarimampianina, en réaction à cet incident. Le Chef de l’État n’a pas caché ses soupçons contre des groupes d’individus qui peuvent avoir des intérêts dans de telles circonstances. Les actions de lutte contre les actes des dahalo auraient pu nuire aux intérêts de ces individus, a avancé le Président de la République, et c’est ce qui aurait motivé cet acte de provocation. Des intérêts politiques peuvent également être derrière cette histoire, en vue de déstabiliser la Nation, a indiqué le Chef Suprême des Armées. Il a prévenu que la loi sera appliquée vu que Madagascar est un État de droit.
Prolifération des armes incontrôlées
Les députés issus du Sud de Madagascar ont dénoncé certaines irrégularités pouvant être à l’origine des actes des dahalo. Entre autres, la prolifération des armes provenant des opérateurs étrangers dans la région du Sud, tel que l’a rapporté Théophile Randrianandraina, député de Benenitra. « Les pierres précieuses sont échangées contre des armes à feu par des opérateurs sri-lankais. Il n’y a plus d’enquête de moralité sur les détentions d’armes puisque des jeunes de 17 et 18 ans peuvent facilement s’en procurer. D’où proviennent-elles ? » s’est demandé cet élu du Hiaraka Isika. Un moyen pour lui d’attirer l’attention des dirigeants sur l’existence d’une forme d’importation illicite d’armes.
De son côté, Lucien Rakotomalala, député de Morombe, a, lui, suggéré le renforcement des appuis matériels des troupes sur place. Pour lui, l’assistance par des éléments héliportés doit être systématique pour éradiquer ce phénomène et éviter par conséquent les pertes humaines.
Ces deux parlementaires optent ainsi pour la cessassion des exportations de viandes bovines et le transport de zébus sur pied dans des camions.
Marc A.
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