Après la sortie médiatique du président de la Haute cour constitutionnelle (HCC) Florent Rakotoarisoa en fin de semaine dernière, le syndicat des enseignants chercheurs et chercheurs enseignants (SECES) a répondu à travers le Dr Faliarivony Randriamialinoro, président national du syndicat. Il a dénoncé l’insistance de la HCC à bloquer la loi sur l’autonomie des universités. Pour le syndicat, la décision 03-HCC/D3 a été rendue « avec des dessous politiques » et constitue ainsi un obstacle majeur au développement des universités publiques et, par conséquent, au développement de Madagascar.
Dans son communiqué, le président du SECES a relevé les fautes de syntaxe de la HCC dans la décision du 9 février dernier. « Le SECES estime que des fautes syntaxiques d’élèves de la classe de 6ème ne devraient pas être relevées dans une décision rendue par une HCC ». L’alinéa 2 du point 13 de la décision précise que « l’Etat assure la garantie des libertés des universités ». Une faute qui ternit l’image des institutions de la République, souligne le communiqué.
Par ailleurs, le président du SECES a souligné que le statut spécifique des enseignants chercheurs des universités n’est pas une nouveauté dans le pays, puisque d’autres corps professionnels jouissent d’un tel droit, notamment les journalistes. Le syndicat a insisté sur la délimitation de ce statut lié uniquement à l’exercice des fonctions d’enseignant. « Il y a intention de dévier l’esprit de cette loi sur l’autonomie des universités », insiste le président.
La HCC n’entend pas baisser les bras pour instaurer l’autonomie des universités de Madagascar. « Le SECES ne sera jamais complice de mauvaises pratiques », a-t-il conclu.
Marc A.
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