Baccalauréat : 39,04 % de réussite à Tanà
Les épreuves du Baccalauréat sont-elles trop difficiles ou c’est le niveau général des candidats qui baisse ? Toujours est-il que le taux de réussite est relativement bas et en constante baisse d’année en année pour Antananarivo qui concentre pourtant la majeure partie des candidats à cet examen national.
Avec une moyenne pondérée de 39,04% de réussite à l’examen du Baccalauréat, force est d’admettre que, soit, c’est le niveau général des candidats qui a encore baissé, soit, que ces mêmes candidats ont éprouvé les pires difficultés pour réussir leur examen. L’année dernière, cette moyenne était de 39,37%.
La palme est revenue à la série littéraire A1 qui a dépassé la moyenne avec 53,80% de réussite, suivie de la série C, 42, 17%, de la série A2, 36,91% et de la série D qui ferme la marche avec 31,29%. Le Baccalauréat technique remporte la mise avec un taux de réussite de 65,71%.
L’on peut noter également que si les réussites au Baccalauréat de l’enseignement général sont en constante baisse depuis une décennie, celles de l’enseignement technique, en revanche, enregistre une nette amélioration. En 2007, pour l’enseignement général, le taux de réussite était de 40,80% contre 42,03% en 2006. La même année, l’enseignement technique enregistrait un taux de réussite de 43,47% contre, 42,79% en 2006. Pour cette année, l’on peut constater une régression pour la série C avec un taux de réussite de 42,17% contre 42,36% l’année dernière, si la série D a connu une véritable chute avec seulement 31,29% de réussite contre 48,26% en 2014. Comme les résultats à l’échelle nationale ne sont pas encore connus, l’on peut tout de même avancer qu’ils ne varieront pas beaucoup de ceux de l’année dernière avec une moyenne générale tournant autour de 40-45%.
Passer le Bacc pour la plupart des candidats signifie accéder à l’enseignement supérieur, pouvoir, enfin, entrer à l’Université et toucher, pour la première fois de leur vie, une bourse d’études. D’ailleurs, pour certains candidats, c’est l’objectif ultime, plus que d’arracher la licence ou la maîtrise. Les plus nantis se tourneront vers les instituts privés qui proposent des filières professionnalisantes, garantissant l’accession directe au monde du travail après seulement deux années d’études (DTS). L’avantage avec ces instituts est qu’ils ne sont pas trop regardants sur la série du baccalauréat, acceptant, par exemple, un bachelier littéraire pour des études supérieures en comptabilité, marketing ou commerce international, les filières les plus en vogue actuellement. Ceux qui sont intéressés, d’aileurs, peuvent déjà consulter dans ce journal les articles sur les filières que ces instituts proposent.
Normalement, les résultats du Baccalauréat sur tout le territoire seront proclamés ce jour ou au plus tard, demain. Les candidats sauront s’ils ont réussi ou s’ils doivent redoubler leur classe et préparer la rentrée scolaire, prévue pour le début du mois d’octobre prochain.
Mamy Razafy