Les paiements électroniques, les crypto monnaies, se multiplient et de nouveaux acteurs ont émergé avec le contexte pandémique. Bien que ces initiatives privées soient porteuses d’opportunités pour le développement du secteur financier, « elles sont parsemées de risques et de subtilités qu’il convient d’évaluer et de gérer avec rigueur », selon la BFM. Elle propose un nouveau projet : l’e-Ariary.
«Le projet e-Ariary vise à mettre à la disposition du public, en complément des billets de banque, un moyen de paiement sécurisé, facile d’application, accessible, ayant cours légal sur le territoire national. Il présente les avantages offerts par les solutions de paiement privées, tout en bénéficiant de la régulation et du contrôle de l’autorité monétaire », selon les explications de la BFM. Ce projet porte sur l’émission d’un CBDC (Central Bank Digital Currency). Cette monnaie digitale a ainsi la garantie de la BFM. Un appel à manifestation d’intérêt d’un consultant pour une mission d’assistance à la maîtrise d’ouvrage du projet e-Ariary a été lancé au mois d’octobre dernier. La liste des 17 soumissionnaires présélectionnés est disponible depuis peu sur le site web de la BFM, dans un souci de transparence. Lors de la dernière rencontre qui s’est tenue entre les responsables de la BFM et la presse, le gouverneur Henri Rabarijohn a indiqué que «80% des banques centrales dans le monde envisagent d’émettre un CBDC. La Chine expérimente actuellement l’e-yuan ». L’e-Ariary permettra d’affirmer la souveraineté de la monnaie nationale et d’améliorer l’inclusion financière…
Le projet devrait être mis en place en un an. La BFM prône toutefois une «démarche prudente et réfléchie» pour assurer la crédibilité de cette monnaie digitale. Deux phases seront nécessaires : la première pour les travaux d’analyse, de conception et d’expérimentation et la seconde pour le déploiement et la mise en production.
Claudia R.
