Le récent rapport sur l’évaluation des politiques et des institutions en Afrique (CPIA) a été au centre des discussions, mardi, à Anosy, de l’équipe de la Banque Mondiale avec la presse locale. Pour rappel, Madagascar a obtenu une note globale de 3,3 sur 6. Dans un contexte difficile, lié au Covid-19, Madagascar est parvenu à stabiliser son score. Toutefois, Madagascar devra redoubler d’efforts pour améliorer sa performance.
Jean Pascal Nganou, nouveau chef économiste de la Banque Mondiale, a insisté sur la nécessité d’accélérer les réformes. C’est dans la composante « gouvernance » que le score de Madagascar est le plus faible. « Des actions concrètes, prises dans ce domaine par les autorités, devraient suffire à améliorer le CPIA ». Il a également abordé l’importance de l’amélioration de l’environnement des affaires, pour ne citer que la facilitation des accès au crédit, afin d’amener le secteur privé à investir et à relever le déficit de croissance de Madagascar.
Sur le plan macro-économique et fiscal, Madagascar peut faire mieux et atteindre les performances des autres pays comme le Rwanda. «Nous travaillons étroitement avec les autorités pour améliorer ces aspects », a indiqué le chef économiste de la Banque Mondiale. Il y a aussi beaucoup à faire au niveau du commerce. « Il faudra libéraliser les échanges et faciliter le commerce », s’est-il exprimé. Selon ses dires, d’autres aspects sont à prendre en compte dans le CPIA, pour ne citer que la stabilité du secteur financier ou encore le capital humain, mais le plus important concerne la transparence de la gestion du secteur public.
Le CPIA est une revue annuelle et systématique de chaque pays emprunteur de la Banque Mondiale. Il vise non seulement à évaluer les performances du pays, mais également à guider les allocations des ressources financières limitées et à déterminer une large part de l’enveloppe IDA (Association Internationale de Développement) allouée au pays.
C.R
