Les discussions qui ont eu hier entre les autorités malagasy et la délégation du groupe de la Banque Mondiale conduite par son président David Malpass ont été constructives. Les opportunités de collaboration enrichissantes et porteuses de projets structurants ont été explorées. Cette visite officielle des hauts responsables du groupe de la Banque Mondiale constitue un signal fort.
Les échanges avec les hauts responsables de la Banque Mondiale témoignent de la volonté commune de changer le destin de Madagascar et de rattraper le retard de développement du pays. «La Banque Mondiale est à l’écoute des priorités énoncées dans le cadre de l’IEM puisqu’un financement total de 392 millions USD a été approuvé pour Madagascar». C’est l’un des points majeurs mentionnés par le Président Andry Nirina Rajoelina hier dans la déclaration qu’il a faite au palais d’Etat d’Ivaloha aux côtés du président du groupe de la Banque Mondiale David Malpass. Pour rappel, trois projets ont déjà fait l’objet d’un accord de financement au mois de mars dernier, pour un total de 292 millions USD. Ces projets portent sur le renforcement des programmes nationaux de protection sociale, le renforcement du soutien au programme national de certification foncière ainsi que l’amélioration de l’accès aux services de l’électricité. Le locataire d’Iavoloha a annoncé qu’un appui budgétaire de 100 millions USD a également été approuvé. Selon ses dires, ces différents projets sont en alignement avec la vision de l’IEM qui se transformera en plan pour l’émergence de Madagascar. «Avançons ensemble pour que Madagascar arrive à bon port», a-t-il précisé dans son allocution. L’un des défis est de faire de Madagascar la vitrine de développement de l’Océan Indien et en Afrique.
De nombreux projets ont par ailleurs été évoqués pour ne citer que les travaux qui seront menés sur la RN 44 reliant Moramanga et Ambatondrazaka qui dessert le grenier de l’océan indien ou encore la réhabilitation rapide de la RN 12 A reliant Vangaindrano à Fort-Dauphin, une zone à forte potentialité.
David Malpass pour sa part ne manque pas de préciser que Madagascar fait face à beaucoup de défis mais également à de nombreuses opportunités. Les discussions portant sur de nombreux secteurs ont été constructives selon ses dires. La Banque Mondiale peut apporter son appui aux divers aspects des programmes de développement, a-t-il confirmé. Il a notamment loué les activités qui ont été menées à Soavina en citant le transfert de cash, le programme de formation, la distribution de certificats fonciers, les mesures prises dans les filières agricoles.
Près de 20 millions de la population malagasy vivent dans la pauvreté, il importe donc selon ses dires de rompre ce cycle de pauvreté. David Malpass espère en outre qu’un décaissement sera approuvé par le Conseil d’Administration de la Banque Mondiale ce jour pour permettre à Madagascar d’avancer. Il a conclu en reprenant les propos du locataire d’Iavoloha, «seul on peut courir vite, ensemble on peut aller loin».
C.R
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