Les visites de courtoisie et les félicitations d’institutions diverses auprès des nouveaux membres du gouvernement se poursuivent. Hier, une délégation de la Banque Mondiale, conduite par Rémi Pelon, a été reçue par le nouveau ministre des Mines et des Ressources stratégiques. De nombreux points ont été abordés et le ministre a mis en exergue l’importance de la transparence et d’une bonne gouvernance dans ces secteurs.
Écouter les orientations du nouveau ministre des Mines et des Ressources Stratégiques, mais aussi discuter des activités de soutien en cours sur le plan technique et s’enquérir de la position du gouvernement sur l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (EITI). Telles ont été les grandes lignes de son entretien avec le ministre Fidiniavo Ravokatra, selon les précisions de Rémi Pelon, spécialiste secteur minier de la Banque Mondiale. La Banque Mondiale est un partenaire historique du secteur minier.
La collaboration avec les partenaires techniques et financiers joue un rôle majeur pour atteindre le défi ou «vina» du Président Andry Nirina Rajoelina afin que les retombées économiques du secteur puissent être ressenties sur chaque ménage, avance, pour sa part, le ministre. «La Banque Mondiale a réitéré aujourd’hui sa volonté de poursuivre l’appui à ces secteurs». Le ministre Fidiniavo Ravokatra insiste sur le fait que l’exploitation minière doit être transparente à chaque étape. «Des mesures seront prises pour pallier aux failles et apporter des améliorations. Le secteur est bien productif, mais les impacts ne sont pas toujours ressentis». Des assainissements sont ainsi requis. Des actions seront menées en ce qui concerne les permis miniers, les permis de recherche ou encore la gestion de la filière or et le code minier puisqu’une stabilité du cadre juridique est requis. Tout cela doit être conforme à la Politique Générale de l’État et aux défis préconisés PAR l’Initiative pour l’Emergence de Madagascar (IEM).
Suspension de l’EITI
Face à la suspension de Madagascar de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives, le Ministère n’est pas resté les bras croisés. Il importe, selon les propos du Ministre, de lever cette suspension et des mesures ont été prises dans ce sens. Des précisions seront apportées dans les prochains jours. La volonté de l’Etat d’assurer la transparence dans la gouvernance minière est une des conditions sine qua non pour attirer les investisseurs et cela se fait à travers le processus EITI. D’où son importance.
«On est un peu rassuré de l’engagement de l’Etat dans cette initiative et on espère que la suspension temporaire sera bientôt levée», déclare Rémi Pelon de la Banque Mondiale à l’issue de la rencontre d’hier.
Activités en cours
Les activités qui ont été abordées en détail concernent un «transfund» qui essaie de soutenir l’EITI, mais aussi d’autres sujets clés dans les systèmes institutionnels, en particulier le service géologie. L’opportunité qui se présente en ce moment est la constitution de «litothèque» au sein du Ministère puisque certains échantillons de roche et de carotte géologiques qui sont entreposés dans les anciens locaux du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) pourront être restitués à l’État bientôt. «On va essayer de proposer des actions pour accompagner la gestion de ces échantillons physiques et des données géologiques».
La mise en place de la SATO ou Société d’Affinage et de Transformation de l’Or a aussi été évoquée lors de l’entretien puisqu’il s’agit d’un sujet d’étude dans un projet de la Banque mondiale. Le spécialiste de la Banque Mondiale estime que cela mérite encore mûre réflexion.
Nous en reparlerons.
Claudia R.
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