Banque Mondiale : Perspective de croissance soumise à une stabilité politique
La dernière édition de la mise à jour économique de Madagascar a été présentée la semaine dernière au bureau de la Banque Mondiale. Une perspective de croissance positive à moyen terme devrait être maintenue, «à condition que l’élan pour la mise en œuvre des principales réformes se poursuive».
La croissance économique de Madagascar devrait atteindre 5,1 % du PIB en 2018, et ensuite atteindre une moyenne de 5,3 % au cours de la période 2019 à 2022 selon les projections. L’engagement de la partie malagasy à maintenir une stabilité politique et continue accompagnée de réformes importantes, garantira la réalisation de perspective de croissance, indique la Banque Mondiale dans la dernière édition de la mise à jour économique de Madagascar.
L’élection d’un chef d’Etat suivant un processus démocratique à l’issue des prochaines élections «serait extrêmement de bon augure pour le processus politique de Madagascar et soutiendrait l’élan de la croissance naissante, en particulier par l’encouragement des investissements étrangers» peut-on lire dans la publication.
Par ailleurs, les réformes devraient se poursuivre avec le soutien à la productivité et le rétablissement des secteurs majeurs comme l’agriculture, l’énergie et le tourisme, qui ont le potentiel significatif de stimuler la croissance et créer des emplois.
Levier de croissance
L’intensification des activités de travaux publics devrait constituer un levier de croissance essentiel, qui peut aussi stimuler l’activité dans des secteurs connexes. Le secteur touristique pourrait aussi devenir un important facteur contribuant à la croissance, en particulier, si les améliorations prévues au sein de la compagnie aérienne nationale, Air Madagascar, se réalisent comme planifié. Le sous-secteur de l’énergie pourrait se développer à une moyenne de 10,5% au cours de la période 2018-2022, en supposant que la production privée se développe et que les réformes de gouvernance pour la JIRAMA commencent à porter des fruits
Réajustement des Finances Publiques
L’intensification des activités publiques d’investissements devrait pour sa part conduire à des importations plus élevées, contribuant ainsi à un élargissement du déficit du compte courant. L’accroissement des recettes devrait être soutenu par des efforts continus pour améliorer l’administration fiscale ainsi que des dons plus élevés à la suite de la Conférence des Bailleurs et des Investisseurs qui s’est tenue en Décembre 2016 à Paris. Au fur et à mesure que les transferts et les subventions aux domaines non prioritaires diminuent, des dépenses plus élevées sont escomptées être allouées aux secteurs sociaux prioritaires et aux investissements publics.
A noter qu’aucun transfert ne sera plus octroyé à la compagnie Air Madagascar, tel que précisé dans la Loi de Finances 2018 si les subventions de la JIRAMA seront réduites de moitié et se chiffreront à 209 milliards d’Ariary. Des mesures doivent également être mises en œuvre pour améliorer l’environnement des affaires et lutter contre la corruption.
C.R
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