Les Baobabs de Madagascar figurent dans la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Six des huit espèces connues dans le monde se trouvent sur la grande île et uniquement ici, tel qu’il est vu sur l’allée des baobabs, haut lieu touristique du pays. Après avoir évalué toutes les données écologiques, biologiques et distribution sur l’espèce, l’UICN a mis trois des baobabs endémiques de Madagascar comme menacées, et ce portant le statut de «en danger critique d’extinction». Les deux espèces se trouvent au Nord, (Pérrieri, Suarezensis) et la troisième espèce, à Morondava (Adansonia Grandidieri), a fait savoir Harisoa Ravaomanalina, présidente du Groupement des Spécialistes et passionnés des Baobabs de Madagascar. Vue également l’exportation massive des graines de Baobab, l’allée des baobabs est également tracée dans l’annexe 2 de la CITES. Les laboratoires français sont les principaux destinataires des graines de baobab de la Grande Île.
Le baobab est désormais également menacé par la déforestation, le changement climatique et l’exploitation irrationnelle de son habitat et de ses produits dérivés. Ces différentes menaces impliquent d’en assurer la sauvegarde en développant des modalités de gestion durables des espèces et des écosystèmes qui les abritent. Les baobabs, symboles de Madagascar, se détachent du paysage. Sans la forêt, le baobab perd son milieu naturel, celui où il se reproduit et se développe
Congrès International
Madagascar est un pays mondialement connu pour sa richesse en termes de biodiversité. Le baobab, au même titre que les lémuriens, est une des espèces emblématiques de la Grande Île. On y trouve 7 espèces dont 6 d’entre elles sont endémiques. Un patrimoine et une attraction touristique. Afin de préserver la conservation des baobabs, l’association, Groupe des Spécialistes et Passionnés de Baobabs de Madagascar (GSPBM), entend organiser un Congrès International sur les Baobabs sur le thème «Conservation des baobabs pour un levier de développement économique durable». Le congrès se tiendra du 11 au 13 décembre prochain au Kimony Resort, Morondava, avec la participation des chercheurs internationaux.
L’objectif de ce congrès est de mettre tout le monde autour d’une table notamment tous les acteurs impliqués, scientifiques, étudiants, enseignants chercheurs, opérateurs économiques (qui transforment les graines de baobab en produits cosmétiques, médicinaux et alimentaires) les passionnés, et opérateurs touristiques. Des études et des recherches sur les baobabs ont été effectuées depuis presque une vingtaine d’années. A l’issue de ce congrès, des stratégies de conservation des baobabs et de toutes les espèces à Madagascar seront mises en place. Il en sera de même quant à l’écriture d’un livre spécialement dédié aux baobabs, une monographie du baobab. L’objectif est également de fixer la quantité autorisée à exporter pour les graines de ces espèces endémiques de la Grande Île, et de faire des pépinières des baobabs.
Sous la tutelle du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, en co-organisation avec l’ONG Madagasikara Voakajy et en partenariat avec le CIRAD, le premier congrès sur les baobabs de Madagascar est une première initiative à Madagascar permettant de concilier conservation et valorisation des baobabs. Telma Madagascar est l’un des partenaires officiels de cet évènement.
Le congrès va rassembler près de 150 participants – nationaux et internationaux comprenant scientifiques, étudiants, professionnels et opérateurs économiques et touristiques œuvrant dans la commercialisation des produits dérivés du baobab.
jemimaR
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