Barreau de Madagascar : Me Olala et 5 autres avocats suspendus de leurs fonctions

Les avocats servent à défendre les intérêts de leurs clients, certes. Mais lorsque ce sont les clients qui portent plainte contre leurs avocats, ces derniers en font les frais.

Six avocats dont l’Avocat fort expérimenté, Me Willy Razafinjatovo alias Me Olala ont été interdits à porter le costume d’Avocats, de recevoir la clientèle, d’accomplir tout acte relatif à la profession. Cette mesure d’omission a été prise par le conseil de l’Ordre des Avocats le 16 novembre.
Pour le cas de Me Olala, cet Avocat doit s’abstenir de toute activité professionnelle pendant 2 ans.
Pour la première fois, cet Avocat chevronné s’est exprimé publiquement sur sa position sur cette affaire à l’occasion d’une conférence de presse, hier à Ankadifotsy. Me Olala a jugé cette décision du conseil de l’Ordre arbitraire et non fondée. Ceci dans la mesure où il n’a pas commis une grande faute professionnelle. Quatre doléances déposées par de simples citoyens ont été reçues par le conseil de l’Ordre. Trois de ces doléances sont issues des adversaires de ses clients en ce qui concerne l’affaire résidence d’Ankerana, Air Madagascar et une affaire qui oppose un simple citoyen et un Avocat du barreau de Madagascar. Pour ce troisième cas, Me Olala avait assuré la défense du simple citoyen. Il dénonce des irrégularités de procédure et qu’il a deux poids deux mesures du conseil de l’Ordre conduit par le batonnier Me Hubert Raharison. «L’Ordre des Avocats n’a donné aucune autorisation à Me Olala pour défendre son client qui s’oppose à un Avocat à l’époque. Récemment, aucun Avocat ne voulait défendre les fils d’un Général qui ont tabassé un Avocat à Antanimena», a expliqué Me Willy Razafinjatovo. Le droit de la défense, prévu par le nouveau Code de Procédure n’est donc pas respecté dans ces deux cas.
De son côté, Me Hubert Raharison réitère que le conseil de l’Ordre a une fonction disciplinaire. La décision prise par le conseil se rapporte à des fautes professionnelles liées au non-respect de l’éthique et de la déontologie qui régissent le métier. Me Willy Razafinjatovo n’était pas le seul à avoir été traduit devant le conseil de discipline. Il y avait 13 Avocats et 6 parmi eux sont suspendus de leur fonction.

Vola R

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