De 2018 à septembre 2020, environ trois tonnes d’or ont été exportées selon les statistiques rapportées hier par Fidinivo Ravokatra, ministre des Mines et des Ressources Stratégiques. «280 millions USD auraient dû être rapatriés, mais seuls 300 millions d’Ariary l’ont été. Ce qui est inacceptable » dénonce-t-il.
Depuis janvier dernier, le ministère des Mines et des Ressources Stratégiques et la Banky Foiben’i Madagasikara travaillent conjointement pour normaliser le secteur. Hier, une convention de partenariat a été signée avec les opérateurs aurifères. L’objectif est de formaliser les engagements de chaque partie. Cela permettra d’une part la mise en place d’une réserve d’or nationale, et d’autre part d’assurer le rapatriement des devises résultant des opérations des exportations.
16 sociétés sur les 20 qui ont répondu favorablement à l’appel à manifestation d’intérêt lancée le 21 septembre ont été sélectionnées pour promouvoir l’exportation formelle de l’or. Ils seront les premiers partenaires de la BFM pour les comptoirs commerciaux agréés de l’or et éligibles pour les Permis d’Exploitation (PE) ou les Permis Réservés aux Petits Exploitants (PRE).
« Cette convention permettra de formaliser et d’assurer dorénavant la traçabilité de l’or exporté pour qu’il puisse réellement être pourvoyeur de devises. Ce qui permettra de défendre l’Ariary. Le second objectif est la mise en place de la réserve d’or au sein de la BFM. L’or constitue un élément de réserve des banques centrales au même titre que les grandes devises comme l’Euro ou le dollar. Il contribuera à stabiliser l’Ariary » précise Henri Rabarijohn, gouverneur de la Banque Centrale. Pour ce faire, la BFM achètera une partie de la production aurifère. Une fois la suspension d’exportation levée, ces opérateurs pourront exporter en respectant les règlementations et en rapatriant les devises.
Ce partenariat témoigne également du soutien de l’Etat pour accompagner le développement de la filière or. Une ligne de crédit a été mise en place par la BFM, destinée exclusivement aux opérateurs exerçant légalement dans le secteur.
Claudia R.
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