BIANCO : 2 grosses affaires : JIRAMA et abattoir

BIANCO : 2 grosses affaires : JIRAMA et abattoir

 

Le courant entre la JIRAMA et les usagers a toujours du mal à passer avec les problèmes de délestage qui se poursuivent et qui créent une situation électrique, voire parfois, explosive. La gabégie au niveau de la JIRAMA a été dénoncée à maintes reprises.

«Des enquêtes sont bel et bien menées au niveau de la JIRAMA», a confirmé le Directeur Général du BIANCO, Jean Louis Andriamifidy. Notre interlocuteur a joué la carte de la prudence en refusant de révéler l’identité ni la fonction de ces personnes enquêtées, même si des noms sont cités dans d’autres sphères, notamment des anciens responsables de cette société d’Etat.
Certaines enquêtes sont bouclées, mais d’autres se poursuivent et prendront encore du temps compte tenu de l’enjeu en cause et de l’ampleur de l’affaire. « Les enquêtes approfondies s’étendent même jusque dans les régions », a confié le DG du BIANCO. Tenu par le secret de l’enquête, il s’est gardé d’apporter des précisions sur les suspicions qui pèsent sur ces employés de la JIRAMA.
D’autres sources parlent de marchés conclus de gré à gré, de non-respects de contrat par les fournisseurs d’énergie, du retard des travaux d’installation du quatrième groupe de la centrale de Mandroseza…
Par ailleurs, à maintes reprises, le Trésor Public a, également, fait savoir que les dépenses de la JIRAMA sont faramineuses et représentent 115 % de son chiffre d’affaires. Par ailleurs, le compte de la JIRAMA révèle une production non-vendue de près de 35 %. Des responsables de la JIRAMA estiment que cette production invendue serait engendrée par la perte rencontrée au cours du transport. De l’avis des observateurs, cette perte devrait être moindre. Si l’on met en vente 10 % de cette production invendue, la JIRAMA devra percevoir 100 milliards d’Ariary, selon les précisions apportées par la Direction Générale du Trésor.
Abattoir
L’affaire de l’abattoir d’Ankadindratombo a également suscité de nombreuses polémiques, cette semaine. Il a, en effet, été décidé que cet abattoir sera déplacé puisqu’il produit des odeurs nauséabondes dans les alentours, ainsi que des problèmes d’insalubrité et de circulation, entre autres, a indiqué le Ministre Joseph Martin Randriamampionona. Le maire de la Commune, lui, s’est déjà mis en quête d’un partenaire pour délocaliser cet abattoir à Ankadievo. Des Chinois du voisinage d’Ankadindratombo ont envisagé de s’associer à ce projet. Des employés de l’abattoir indiquent que ces Chinois ont accepté de payer 150 millions MGA. Selon les explications apportées, il ne s’agit aucunement de vendre le terrain ni l’abattoir aux Chinois. Il s’agirait tout simplement de bail emphytéotique.
Quoi qu’il en soit, une doléance sur cette affaire a été déposée auprès du BIANCO. « Nous avons reçu la doléance, il y a moins d’une semaine », a fait savoir le DG de cette entité, Jean Louis Andriamifidy. Le Bureau Indépendant Anti-Corruption étudiera en premier lieu le dossier avant de procéder à une éventuelle enquête. Affaire à suivre.

C.R

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