BIT: Seuls, 6% des emplois à Madagascar sont formels
Le secteur informel occupe toujours une place importante dans le milieu du travail à Madagascar. Pour survivre et lutter contre la pauvreté, de milliers de personnes et de ménages vivent de petites activités qui leur permettent juste de gagner leur pain quotidien.
Le monde du travail à Madagascar est confronté à de nombreux problèmes, a fait remarquer Ntsay Christian, représentant de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) lors d’un point de presse tenu hier au centre social Arrupe de Faravohitra. La crise financière mondiale et la crise politique de 2009 ont eu des retombées négatives sur le secteur du travail.
Les chiffres avancés par le BIT et l’OIT sont alarmants. Seuls, 6% des emplois sont modernes et formels et 8 actifs sur10 sont sous-employés.
Madagascar enregistre, actuellement, 2,3 millions enfants malgaches travailleurs. A cela s’ajoute le retard constaté dans la promulgation du décret d’application du nouveau Code du travail. Ces vides juridiques laissent place à toutes les interprétations en cas de litige. De plus, ni les employés ni les employeurs ne connaissent précisément les droits et obligations inhérents à leur statut.
Académie des Normes internationales du travail
Face à cette situation, le Bureau International du Travail, en collaboration avec le Pastoral du Monde Ouvrier (PMO), organise la 2ème édition de l’événement baptisé Académie des normes internationales du Travail (NIT) et des principes et droits fondamentaux du travail (PDFT) les 21 et 22 novembre prochain à Fianarantsoa. L’objectif en sont : de sensibiliser et de renforcer la capacité des acteurs du monde du travail et des jeunes sur les NIT et PDFT et d’intégrer ces deux concepts dans le programme universitaire afin que la population active maîtrise les droits fondamentaux en matière de travail. Ces droits sont fondés sur la liberté de syndicalisation, la lutte contre le travail des enfants, la lutte contre la discrimination et sur l’interdiction des travaux forcés.
Vola R