Bois de rose : La lutte contre les trafics s’internationalise
« Une mission de la CITES sera à Madagascar prochainement pour sensibiliser les autorités locales sur la question et travailler ensemble pour lutter contre ce trafic avec efficacité ». C’est la déclaration du Secrétaire Général de la CITES reçue en audience par le Président Hery Rajaonarimampianina la veille de son départ de Bruxelles.
Lutte contre le trafic de bois de rose. C’est maintenant internationale. John Scanlon a confié qu’une réunion de tous les pays signataires de la Convention de Washington, dont « les pays que vous citez », a-t-il répondu à la question d’un journaliste, se tiendra.
Les pays cités sont le Zanzibar, le Kenya, la Tanzanie et la Chine. Et on sait que cette importante réunion se tiendra au mois de Mai à Veracruz, Mexique, du 02 au 08 Mai 2014. « L’objectif est d’avoir une position commune et d’appliquer une action précise contre les pays de destination et les pays transitaires ».
Un expert de la Banque mondiale a déploré le manque de textes juridiques pour lutter contre le trafic de bois de rose à Madagascar. 1200 et 700 rondins ont été saisis au Zanzibar et en Tanzanie, a-t-on fait savoir de source douanière sur place. « Le débat est maintenant : comment les récupérer… ».
Cela dit, à Bruxelles, la volonté présidentielle d’en découdre avec ce trafic reste intacte. Et cet entretien avec le premier responsable de la CITES est un des points importants marquant ce séjour du Chef de l’État à Bruxelles.
Le bois de rose a été inséré dans l’annexe II de la Convention de Washington qui a mis en place la CITES. Cet organisme, reconnu par les Nations Unies, est né d’une Convention sur le Commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, connue par son sigle CITES ou encore comme la Convention de Washington.
C’est un accord international entre États. Elle a pour but de veiller à ce que le commerce international des spécimens d’animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent. La CITES a été rédigée pour donner suite à une résolution adoptée en 1963 à une session de l’Assemblée Générale de l’UICN (l’actuelle Union Mondiale pour la Nature). Le texte de la Convention, finalement été adopté lors d’une réunion de représentants de 80 pays, tenue à Washington, États-Unis d’Amérique, le 3 mars 1973, le 1er juillet 1975, la Convention entrait en vigueur. L’original de la Convention a été déposé auprès du gouvernement dépositaire en anglais, chinois, espagnol, français, russe, faisant également foi.
Les États qui acceptent d’être liés par la Convention (qui « rejoignent » la CITES) sont appelés « Parties ». La CITES est contraignante – autrement dit, les Parties sont tenues de l’appliquer. Cependant, elle ne tient pas lieu de loi nationale, c’est plutôt un cadre que chaque Partie doit respecter et, pour cela, adopter une législation garantissant le respect de la Convention au niveau national.
« On compte environ 180 états signataires ».
La collaboration de la CITES avec Madagascar donne une autre envergure au trafic illicite de bois de rose et d’espèces protégées. « On ne restera pas sur le stade de la surveillance, des actions en amont, mais en aval, on peut intervenir. Avec efficacité ».
Ce fut la dernière séance de travail effectuée par le Chef de l’État et elle s’est tenue à l’hôtel Sheraton.
Le Président de la République et Madame Voahangy Rajaonarimampianina ont pris hier matin le vol régulier Bruxelles / Paris. Le couple présidentiel se trouve dans la Capitale française actuellement. Il rejoindra Antananarivo dans la matinée de lundi.
De notre envoyé
spécial à Paris, JER
