Bois de rose : Premier mandat d’arrêt, 13 noms dévoilés
Les affaires de bois de rose continuent de faire jaser. C’est d’ailleurs l’un des dossiers «brûlants» auxquels les autorités font face en ce moment.
Les récentes découvertes de rondins de bois de rose à Mananara Nord et à Antalaha ont permis au ministre de l’Environnement et des Forêts de dévoiler les noms de 12 individus recherchés par les forces de l’ordre. Les personnes citées font actuellement l’objet d’une plainte déposée par Anthelme Ramparany, le ministre de l’Environnement et des Forêts.
Lors d’une conférence de presse tenue à son bureau à Antsahavola, Anthelme Ramparany avait donné les noms de Nono Vola Sandoka, Norbert, Brenda Justine et Solotraka comme étant les cerveaux des expéditions de bois de rose découverts à Mananara Nord, la fin de la semaine dernière.
Solo Sambava et Joel Be sont également accusés par le ministre de l’Environnement d’avoir tenté d’expédier 2.593 rondins de bois de rose, saisis à Sasely, à 2 heures de route de la ville d’Antalaha. Ces deux hommes, qualifiés de cerveaux, avaient employé Claude Kely, Joel Cicatrice, Patrick Balana et Justin Aimé, en tant que collecteurs.
Usage de la force annoncé
Les forces de l’ordre vont prendre des dispositions spéciales concernant ces individus puisqu’ils seraient actuellement en possession d’armes à feu. D’après les informations recueillies auprès de la gendarmerie, relayées par le ministre de l’Environnement, ils auraient fui avec des gardes du corps armés.
Des ressortissants chinois sont également soupçonnés d’avoir des liens avec les trafiquants de bois précieux, à l’instar d’un certain Wang Swai qui avait loué un hôtel dans la ville d’Antalaha. C’est également le cas d’un opérateur chinois à Antananarivo, propriétaire d’un grand hôtel et d’un bureau de change, qui est soupçonné d’avoir facilité les transactions en devises des trafiquants. L’hôtel et le bureau de change en question sont menacés de fermeture, selon l’évolution des enquêtes, a indiqué le ministre de l’environnement.
En tout cas, dans le cadre des poursuites, une coordination des travaux sera mise en place entre les départements ministériels membres du comité interministériel chargé de l’assainissement du secteur bois précieux. De leur côté, les trafiquants répandent, à l’endroit de la population et des autorités locales, des rumeurs, selon lesquelles ils ont des relations privilégiées avec des membres du gouvernement. Ce qu’avait démenti le ministre de l’Environnement. « Il n’y avait eu et il n’y aura pas de relations avec les trafiquants. Nous n’allons pas revenir sur notre décision de mettre fin aux trafics », a conclu Anthelme Ramparany.
Marc A.
