Au tout début de la campagne électorale, la CENI dénonce déjà des irrégularités. Si celles-ci pourraient avantager des candidats en particuliers, d’autres pourront être lésés.
Une semaine s’est écoulée depuis le début de la campagne électorale. La Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI a déjà constaté quelques irrégularités. Joint au téléphone, le vice-président de la CENI Thierry Rakotonarivo, a fait savoir que dans l’ensemble, la première semaine de la campagne électorale s’est passée dans le calme et sans incident majeur. Toutefois, le vice-président de la CENI d’expliquer que des irrégularités ont été constatées durant cette première semaine de campagne électorale.
Première irrégularité relevée par la CENI, selon Thierry Rakotonarivo, concerne la déclaration préalable de campagne. Selon lui, certains candidats ont déjà visité plusieurs endroits du pays sans avoir fourni des déclarations préalables de campagne auprès des représentants de l’Etat compétents. Cette déclaration préalable est d’ailleurs prévue dans la loi organique 2018-008 relative au régime général des élections et des référendums. L’article 97 de cette loi dispose que les réunions publiques électorales, les défilés, les cortèges ainsi que les rassemblements électoraux ou référendaires sont libres, sous réserve de déclaration préalable écrite et adressée au représentant de l’État territorialement compétent au niveau de la localité concernée. Cette déclaration préalable est nécessaire selon le vice-président de la CENI, Thierry Rakotonarivo, pour que la CENI, par le biais de ses démembrements, puisse réguler l’utilisation des endroits si deux candidats ont demandé le même endroit et ont prévu de tenir des meetings au même moment.
Deuxième irrégularité constatée, les affichages sauvages. «Les candidats ou leurs partisans placardent leurs affiches dans des endroits non prévus pour cela», a expliqué Thierry Rakotonarivo. Ces agissements sont également interdits par la loi organique 2018-008 relative au régime général des élections et des référendums. «La CENI a déjà prévu des endroits pour les affichages mais la plupart des candidats ou presque la totalité ne l’ont pas utilisé. La CENI a dépensé beaucoup d’argent pour les mettre en place», a précisé Thierry Rakotonarivo.
Selon toujours le vice-président de la CENI, des affichages ont été même constatés sur les murs des enceintes des bâtiments publics, ce qui est pourtant une pratique interdite par cette même loi organique. En effet, la loi organique 2018-008 dispose dans son article 104 qu’il est interdit d’apposer des affiches de propagande électorale dans les endroits publics autres que ceux prévus à cet effet.
Et troisième irrégularité constatée par la CENI, les émissions émises par les candidats dans les médias. Beaucoup d’entre ces émissions n’ont pas un caractère de propagande mais de dénigrement soit de la CENI soit de la HCC. Ces émissions dans les médias sont contraires à l’esprit de la campagne électorale. Le vice-président de la CENI, de mentionner que les candidats ont le droit de ne pas tenir des campagnes électorales, toutefois ils n’ont pas le droit de faire une campagne de dénigrement de la CENI ni de la HCC.
En effet, en ce qui concerne les candidats qui ne tiennent pas de campagnes électorales actuellement, le vice-président de la CENI d’expliquer qu’ils ont entièrement le droit d’agir ainsi. Toutefois, Thierry Rakotonarivo de mentionner que selon les textes des lois sur les élections, une fois que la HCC a validé et a sorti la liste officielle des candidats, ils n’ont plus le droit de se désister ou de se rétracter.
Velo Ghislain
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