La campagne électorale bat son plein. Toutefois, elle se caractérise par des formes d’attaque et de reproches personnels. Pour cette fois, la HCC doit entrer en scène.
La campagne électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle du 19 décembre prochain a pris une tournure très différente du premier tour. Les attaques personnelles ainsi que la diffusion des informations «diffamatoires» sont constatées. La Haute Cour Constitutionnelle a mis en garde les candidats, comités de soutien des candidats, les médias et les membres actifs des réseaux sociaux contre ces pratiques. La diffamation et l’outrage aux autorités ou l’offense aux institutions de l’Etat Malagasy lors d’une campagne électorale sont passibles de peine tel qu’il est prévu par la loi organique 2018-008 relative au régime général des élections et des référendums.
En droit électoral, la «campagne électorale» est la période qui précède une élection et durant laquelle les candidats et leurs partisans font la promotion de ceux-ci afin de récolter le plus grand nombre de voix. Elle est en général basée sur un «programme électoral» ou «programme politique» préala- blement élaboré.
La HCC rappelle aux candidats et à leurs soutiens respectifs l’article 93 de la loi organique 2018-008 relative au régime général des élections et des référendums qui dispose que «les différents moyens de propagande utilisés par les candidats doivent respecter les limites de la liberté d’expression». Il est, selon toujours cette disposition légale, interdit de «produire et diffuser des documents électoraux ou diffamatoires ; de porter à la connaissance du public un élément nouveau de polémique électorale à un moment tel que ses adversaires n’aient pas la possibilité d’y répondre utilement avant la fin de la campagne électorale; et de promouvoir et utiliser une marque ou des produits commerciaux à des fins de propagande électorale».
A Madagascar, L’article 57 de la loi organique précitée précise que «la campagne électorale est régie par les principes fondamentaux qui sont entre autre le respect de l’unité nationale et de l’esprit du Fihavanana Malagasy; l’équité et l’égalité des chances entre tous les candidats ; le respect de l’intégrité physique, de l’honneur et de la dignité des candidats et des électeurs ; le respect de l’intégrité de la vie privée et des données personnelles des candidats ; la non-incitation à la haine et à la discrimination ; et la préservation de l’ordre public.»
Velo Ghislain
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