Carburant : Des avancées dans les négociations
Une communication verbale relative à la négociation de la structure des prix de carburants avec les pétroliers, au titre du ministère de l’Eau, de l’Énergie et des Hydrocarbures a été faite en Conseil du Gouvernement du 15 novembre dernier. La troisième réunion des acteurs concernés s’est tenue lundi dernier.
Bien qu’aucune communication officielle n’ait encore été faite, l’on constate une avancée dans les négociations de l’administration avec les pétroliers, quant à la structure des prix du carburant. Des pétroliers ont indiqué, à l’issue de la rencontre qu’ils ont eue avec l’administration en début de semaine, que² les discussions se font dans un état d’esprit constructif. Il y a un souci de revoir les choses et de travailler dans la transparence.
Interrogé sur l’audit réalisé sur la structure des prix, le ministre de l’Eau, de l’Énergie et des Hydrocarbures, Lantoniaina Rasoloelison, a rappelé en marge du lancement des travaux de curage des canaux à Ampandrana Besarety que cela a été financé par la Banque Mondiale. Pour rappel, au mois de Février dernier, la nécessité de trouver une solution, tendant à préserver l’intérêt général, avait été évoquée. L’audit initié a été finalisé plusieurs mois après.
Pour les pétroliers, il importe de préserver la capacité du secteur et des opérateurs à remplir les obligations dans le cadre de la législation : importer en quantité suffisante, assurer la sécurité de l’approvisionnement, un système logistique efficace et efficient ainsi qu’une distribution dans les meilleures conditions pour les consommateurs tout en pouvant continuer à investir. Parmi les contraintes auxquels les pétroliers sont confrontés figurent les contraintes logistiques qui font que leur capacité d’importation soit réduite.
D’après nos sources, la recherche d’équilibre est assez difficile à trouver entre les consommateurs qui veulent payer moins, l’Etat qui veut gagner plus et autant le secteur privé qui veut plus de rentabilité. Conformément au deadline fixé, il faudrait parvenir à une décision d’ici la fin de cette année, apprend-t-on auprès de l’administration.
Hausse de la taxation
Les pétroliers font noter que le niveau de taxation des produits pétroliers à Madagascar est faible. Si le prix du gasoil à Madagascar est de 3.100 Ar, en France il équivaut à 4.700 Ar. La loi de Finances 2018 fait mention d’une application de la hausse des taxes spécifiques sur certains produits pétroliers. Les taxes sur le super carburant passeront de 390 Ar/l à 503 Ar/l, tandis que les taxes sur le gasoil seront de 228 Ariary. L’État a pris cette décision compte-tenu de contraintes budgétaires et pour répondre à certains impératifs en matières d’infrastructures notamment. Les consommateurs craignent un impact sur le prix à la pompe. Quoiqu’il en soit les négociations entre les pétroliers et l’administration se poursuivent et les résolutions devront être connues d’ici une quinzaine de jours.
C.R
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