La mission de la délégation du Fonds Monétaire International conduite par Charalambos Tsangarides prend fin ce jour, une mission, qui, rappelons-le, s’inscrit dans le cadre de la 5ème revue du programme de réformes soutenu par la Facilité Elargi de Crédit. Une rencontre avec la presse s’est tenue hier à Antaninarenina, aux côtés du Ministre de l’Economie et des Finances et du gouverneur de la Banky Foiben’i Madagasikara.
Les conditions économiques continuent à s’améliorer et les perspectives macroéconomiques restent considérables. C’est ce qui ressort de la déclaration faite hier par le chef de mission du Fonds Monétaire International Charalambos Tsangarides. La mise en œuvre du programme soutenu par la FEC est restée satisfaisante jusqu’à fin 2018 et devrait rester sur la bonne voie en 2019. Les autorités ont respecté tous les critères de performance pour la fin de 2018 malgré un manque à gagner dans la collecte des recettes intérieures. Cependant l’objectif indicatif relatif aux dépenses sociales prioritaires sur financement intérieur a été manqué.
La Banky Foiben’i Madagasikara a accumulé avec succès un niveau record de réserve de change, note le chef de mission du FMI. Alain Rasolondraibe, gouverneur de la BFM note que ces réserves représentent près de 4,3 mois d’importation de biens et de services. L’objectif est d’arriver au moins à six mois de réserve de change selon ce responsable et des efforts seront déployés dans ce sens. Les autorités ont bien progressé dans l’agenda des réformes structurelles. Au niveau de la BFM, des réformes ont par exemple été mises en place pour renforcer le cadre de la politique monétaire et stimuler le développement du secteur financier. En outre, le retard dans l’ajustement des prix à la pompe a entraîné une augmentation des passifs.
Les services du FMI saluent par ailleurs l’engagement des autorités dans le cadre de la politique générale de l’Etat pour accélérer les réformes économiques, améliorer la gouvernance et intensifier la lutte contre la pauvreté. Répondre à ces priorités passera par la collecte des recettes intérieures en réduisant notamment les régimes d’exonération et différentes subventions. La LFR améliore la qualité des dépenses avec plus d’espace budgétaire alloué aux infrastructures, santé, éducation.
Carburant, Jirama
Les services du FMI recommandent la poursuite des discussions entre les autorités et les opérateurs et soutiennent les efforts pour trouver des solutions. L’établissement d’une nouvelle structure des prix de carburant est une étape essentielle avant de régler le passif existant. Afin d’éviter la récurrence des arriérés envers les distributeurs, les services du FMI encouragent les autorités à adopter un mécanisme de tarification qui aligne le prix à la pompe sur le coût reflétant l’évolution des prix mondiaux, parallèlement à des mesures sociales ciblées pour protéger les plus vulnérables de l’impact d’éventuels ajustements futurs.
Par ailleurs, l’amélioration de la situation financière de la Jirama requiert des efforts continus pour augmenter les recettes et améliorer la gouvernance par le bais d’une intensification de la lutte contre la fraude. « Les services du FMI soutiennent aussi les mesures de réduction de dépense pouvant résulter de la renégociation en cours des contrats avec les fournisseurs d’électricité et de carburant ».
A noter que les discussions entre les services du FMI et les autorités malagasy se poursuivent en vue de présenter la revue au conseil d’administration dans les semaines à venir. Faut-il rappeler qu’il s’agit de l’avant dernière revue avant la fin du programme de réforme soutenu par la FEC.
C.R
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