Soucieux de préserver autant que possible, le pouvoir d’achat des consommateurs, l’État, en collaboration avec les pétroliers, pratique un système de lissage des prix, amortissant l’impact sur les prix à la pompe, de l’évolution des paramètres internationaux. Aussi, les prix actuellement à la pompe se situent encore au dessous de la vérité des prix. Ce qui représente un gap qu’il importe d’éliminer progressivement.
“Pour éviter tout coût budgétaire lié à la tarification des carburants, le gouvernement entend limiter à 100 milliards de MGA d’ici à la fin de 2018 le passif existant, grâce à une nouvelle structure de prix et à des ajustements des prix à la pompe, avant de l’éliminer complètement d’ici à la fin 2019 (conformément à un accord existant avec les distributeurs)”. Cet engagement des autorités locales malagasy est clairement précisé dans le mémorandum de politiques économiques et financières soumis au Fonds Monétaire International. Tel que nous l’avons déjà précisé dans nos colonnes, eu égard au prix, les distributeurs pétroliers ont subi des difficultés financières qui se chiffraient à Ar 35 milliards en avril 2018. Les écarts entre les prix de référence et les prix à la pompe constituent en effet des passifs.
Des mesures ont été mises en œuvre pour éviter tout coût budgétaire, en esquivant les passifs persistants à l’égard des compagnies pétrolières. Pour rappel, un accord provisoire a été conclu avec les distributeurs en février 2018 pour qu’ils réduisent leurs marges (de 140 MGA/litre). Les discussions se poursuivent sur d’éventuelles modifications ultérieures à ces marges. L’objectif est de parvenir à un accord pour appliquer une nouvelle structure de prix, réduire leurs marges, puis mettre en œuvre une formule automatique avec un mécanisme de lissage intégré.
Une augmentation des prix à la pompe a été appliquée en mars, avril, juin, juillet et même ce mois d’août. D’autres hausses d’ici la fin de l’année ne sont pas à écarter pour éliminer progressivement la différence entre les prix à la pompe et les prix de référence.
C.R
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