Le Ministère de l’Education Nationale, en partenariat avec l’UNESCO a entrepris un processus important qui vise à renforcer sa planification en tenant compte des risques des catastrophes afin de mieux se préparer aux cyclones entre autres et limiter leurs impacts.
A Madagascar, le secteur de l’éducation nationale subit de manière récurrente les impacts des catastrophes naturelles. A cet effet, des milliers d’élèves se retrouvent souvent dans l’impossibilité de reprendre leurs activités scolaires pendant plusieurs mois à cause de la destruction des salles de classe, le déplacement des familles, l’utilisation des écoles comme sites d’hébergement ou l’abandon scolaire pour des raisons de pauvreté et/ou insécurité alimentaire. Les filles, les élèves porteurs de handicap et les enfants provenant des familles les plus défavorisées sont souvent les plus touchés par les catastrophes, et ils sont les premiers à avoir des difficultés à exercer leur droit à une éducation de qualité. Ces réalités ont été évoquées hier à l’INFP Mahamasina par Georges Boade, représentant du bureau régional de l’UNESCO dans la zone Afrique de l’Est au cours de la cérémonie d’ouverture de l’atelier de renforcement des capacités de planification du Ministère de l’Education Nationale pour la réduction des risques et des catastrophes.
Les catastrophes naturelles sont inévitables, précise le ministre de l’Education Nationale Horace Gatien. Il importe ainsi de limiter les impacts des catastrophes et crises sur le secteur de l’éducation. Cela requiert le renforcement des capacités nationales et décentralisées pour anticiper les impacts des catastrophes et développer des stratégies qui permettent aux enfants et jeunes de retourner rapidement dans les écoles. C’est dans cet esprit que se tient la formation au profit de 10 DREN jusqu’au 29 novembre, si les autres ont déjà pris part à la précédente séance. A l’issue de la formation, les représentants des DREN seront les acteurs clés de l’éducation dans les régions car ils auront bénéficié d’une connaissance approfondie des impacts des catastrophes dans le secteur éducatif. Ils seront plus aptes à prévenir, se préparer et répondre aux urgences afin de réduire les impacts des catastrophes sur le système éducatif. Ils seront alors à même de suivre les procédures pour évaluer la vulnérabilité au risque du système éducatif et contribuer à leur amélioration.
Outre la mise en place de bâtiments anticyclones pour les écoles dans certaines localités évoquées par le Ministre de l’Education Nationale, un manuel pour les élèves et un guide enseignant pour le primaire ont été élaborés et sont disponibles auprès de la plupart des établissements scolaires. Un manuel élève et un guide enseignant pour le collège viennent d’être finalisés, accompagnés des planches pédagogiques. Au niveau déconcentré, des encadreurs régionaux ont également bénéficié de formation en RRC. En dépit des résultats importants acquis, le MEN souhaite poursuivre ses efforts pour renforcer la résilience du système éducatif et en particulier le renforcement des capacités de planification.
C.R
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