Charbon : Suspension de l’exportation
De nombreux ménages souffrent de la rareté et de la hausse du prix du charbon dans la capitale. Les uns avancent que la pénurie est due à la collecte de charbon par les Chinois, mais de source auprès de la Société Fanalamanga, ce sont plutôt les champignons maniocs et les résines qui intéressent les Asiatiques. D’autres indiquent que la situation actuelle est dûe à une exportation massive de charbon. Qu’en est-il?
Pour permettre d’assurer l’approvisionnement du marché intérieur du charbon, l’exportation de ce combustible est suspendue. De source auprès du Ministère de l’Environnement, de l’Écologie et des Forêts, Madagascar exporte du charbon de bois vers divers pays, comme l’Arabie Saoudite et Mayotte. Une augmentation du volume d’exportation a été constatée ces dernières années, partant de 56 tonnes en 2009 à 500 tonnes par an actuellement.
Exportation ou pas, la pénurie de charbon est périodique. Selon les connaisseurs, en pleine période de récolte rizicole, les paysans préfèrent, tout d’abord, s’occuper dans ce domaine, délaissant ainsi les activités de production de charbon. L’état des infrastructures constitue également un paramètre à prendre en considération.
Flexibilité pour les quotas des taxi-brousse
Si le charbon se fait rare dans la capitale, on en trouve dès la sortie de la ville. Sur la RN2 par exemple, de nombreux points de vente de sacs de charbon sont visibles depuis Mahazo jusqu’à Moramanga à des prix moindres que dans la capitale. Pas étonnant si les usagers voyageant avec des véhicules particulières ou en taxi-brousse souhaitent acheter pour leur usage personnel et non commercial, ne serait-ce qu’un sac sur le trajet. L’on apprend que le Service Régional de Contrôle auprès de la Direction Régionale de l’Environnement et de l’Ecologie Analamanga accorde une certaine souplesse en matière de transport de charbon par les camions dont les activités principales ne sont pas dédiées au transport de charbon et par les taxi-brousses reliant les localités productrices de charbon à la capitale jusqu’à ce que la situation se redresse.
C.R
