Charte du 14 octobre : Les détails révélés
«La Charte républicaine de gouvernance pour le développement de Madagascar» a ceci de positif: elle solicite la contribution de tout en chacun, la responsabilité de chaque citoyen à quel niveau qu’il soit. Voici les détails…
Les proches du Président se mobilisent pour finaliser la charte dite « Charte Républicaine de gouvernance pour le développement de Madagascar » qui devra être soumissionnée à l’ensemble des acteurs politiques malgaches le 14 Octobre prochain. Le projet de charte prévoit ainsi un engagement des entités politiques signataires sur 5 points distincts, notamment, sur l’effectivité de la bonne gouvernance, l’instauration de l’État de droit et de la démocratie responsable, du maintien de la stabilité politique durable et la réconciliation nationale, la lutte contre la pauvreté ainsi que la croissance inclusive.
Le préambule du projet de charte révèle que la Charte en question devra servir de cadre référentiel et de repère durable à la refondation de la nation. « Refonder un État prospère, uni, respectant l’État de droit et la mise en œuvre d’une démocratie responsable à travers l’effectivité de la bonne gouvernance », précise les termes du projet.
Ce projet impliquera ainsi plusieurs acteurs de la vie nationale tels que les institutions de la République, les pouvoirs locaux, les partis politiques, les syndicats, le secteur privé, les organisations socioprofessionnelles, les organisations de la société civile ainsi que les autorités morales.
Inscrit dans le projet en question, l’objectif sera de susciter un élan moral, civique et politique pour la réhabilitation des valeurs morales et républicaines indispensables au développement humain et durable du pays. Les missions qui incombent à chaque entité sont ainsi détaillées dans ladite charte.
La mission de l’administration est de créer un environnement stable d’État de droit, sécurisé et propice à l’épanouissement de chaque citoyen, d’améliorer la qualité des services offerts aux usagers clients de l’administration publique et enfin, redevable de ses actes et faits.
Le secteur privé a ainsi pour rôle de créer des richesses dans un environnement stable et incitatif, de participer activement au développement du pays et de jouer son rôle de pilier de la croissance inclusive. Les politiciens auront, par ailleurs, le rôle de servir d’exemples de vie d’Homme d’Etat aux citoyens et responsables de leurs actes politiques, à travailler dans le cadre d’une charte d’éthique politique basée sur la stabilité et les critiques constructives, d’éduquer leurs membres et la population sur les vraies valeurs et l’essence de la pratique politique tournée vers le mieux-être de la population, de servir de contre-pouvoir et de balises aux risques d’abus de pouvoir.
Enfin la société civile et les autorités confessionnelles auront pour mission d’éduquer la population aux respects des valeurs fondamentales et des lois fondamentales, de constituer un exemple de Communion nationale et de veiller au respect du « Fihavanana » ainsi que du civisme.
Chaque acteur, notamment, les signataires, auront ainsi à veiller au respect des valeurs de la charte en question, précise le projet.
Selon les indiscrétions, les invitations seront incessamment distribuées aux acteurs cibles. Jusqu’ici, le lieu de la cérémonie de signature de la charte n’a pas été communiqué.
Marc A.
