La Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) a publié hier un communiqué d’appel au renforcement de la sécurité à Mahamasina. Les derniers chiffres font état de 17 morts dont 10 mineurs et environ une centaine de blessés admis au service des Urgences de l’hôpital HJRA d’Ampefiloha. Par ce communiqué, les membres de la CNIDH présentent leurs sincères condoléances aux familles des victimes, ainsi qu’à tout le peuple malgache. La CNIDH met toutefois en avant que c’est la énième fois que le stade de Mahamasina est le théâtre d’une telle tragédie. Parmi ces événements marquants, qui se sont soldées par des pertes de vie humaine, la plus récente était survenue lors de la rencontre des Barea de Madagascar avec l’équipe nationale sénégalaise le 9 septembre 2018, pour les éliminatoires de la CAN. Les séquelles sont encore très présentes et des mesures urgentes s’imposent, afin de mieux assurer la sécurité des personnes durant de tels événements. Selon le communiqué, face à cette situation, la CNIDH fait appel à la révision des normes de sécurité du stade de Mahamasina, initialement conçu pour accueillir 42.000 personnes, mais dont le nombre de spectateurs s’élève à plus du double de la capacité des infrastructures pendant certains événements. La CNIDH recommande également à tout organisateur d’évènements la mise en place de dispositifs de sécurité plus sûrs et adéquats, permettant de mieux canaliser la foule et prévenir ainsi les bousculades. Elle manifeste sa désolation devant le fait que des individus insouciants usent de la force pour affluer vers le stade, au mépris du sort des plus faibles et des compatriotes à terre qui finissent toujours écrasés, piétinés. Elle sollicite de même tout un chacun à garder le calme pendant les rassemblements populaires et ne pas céder à la panique afin de mieux garantir la sécurité et enfin une ouverture d’enquête pour déterminer les causes réelles de cette série d’accidents meurtriers.
Recueillis par Rindra R.
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