Code de la Communication : Des journalistes contre l’adoption précipitée
Les journalistes montent au créneau. Leurs revendications n’ont pas été prises en considération dans le Code de la Communication. Hier, ils ont entrepris une marche pacifique vers le palais de l’Assemblée nationale.
Les journalistes de la presse audiovisuelle, écrite et en ligne se sont mobilisés hier pour exprimer leur opposition à l’adoption précipitée du projet de Code de la Communication. Ils insistent sur la nécessité d’amender ce texte. Il est prévu dans l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale d’adopter en séance plénière le Code de communication, pour ce vendredi 1er juillet. Mais, les journalistes campent sur leur position.
Ils ont jugé ce projet de loi, présenté par le gouvernement, de «liberticide». Le projet de code, soumis au parlement, maintient et alourdit même des peines encourues en matière de délits de presse, notamment l’injure et la diffamation, qui sont toujours passibles de peines d’emprisonnement, en dépit des promesses du Gouvernement d’adopter une politique de dépénalisation des délits de presse. De plus, ce projet de loi est déjà adopté par la Chambre Haute. L’insertion de l’article 85 dans le Code de la communication est désapprouvée par les patrons de presse.
Face à cette situation, les membres de la presse se sont décidés à intensifier leur mouvement de protestation. Les journalistes ont organisé, hier, une grande marche de solidarité depuis Analakely (devant le statut de l’Ordre des Journalistes de Madagascar) jusqu’au palais de Tsimbazaza. Une manifestation tout à fait pacifique. Mais, une fois arrivé devant le portail de l’Assemblée nationale, le ton est monté… Les Forces de l’ordre ont refusé l’entrée des journalistes. Une brève altercation entre les deux camps a eu lieu. Après négociations, les journalistes ont réussi à s’introduire dans le palais de Tsimbazaza.
Les députés ont alors interrompu leurs travaux de commission. Une rencontre des représentants de l’Assemblée Nationale, avec ceux du ministère de la Communication et avec les journalistes a eu lieu.
Quoi qu’il en soit, ces gens de la presse sont déterminés à mener leur combat jusqu’au bout. De nouvelles manifestations sont prévues pour ce 1er juillet, jour de clôture de la session ordinaire du parlement…
Vola R
