Code de la Communication : La dépénalisation des délits de presse, encore et toujours
Les débats autour du code de la Communication se poursuivent en ce moment où le rojet est en voie d’adoption à l’Assemblée nationale. Le président de l’Ordre des Journalistes a son opinion. Pour lui, l’essentiel est…
La mise en place du nouveau code de la Communication est une étape dans le combat vers la dépénalisation des délits de presse. C’est ce qu’a avancé Gérard Rakotonirina, président de l’Ordre des Journalistes de Madagascar, lors d’un entretien privé. « Ne pas avoir un nouveau code n’est pas dans l’intérêt des journalistes », a-t-il souligné dans la mesure où la liberté des professionnels des médias est restreinte dans l’actuel texte en vigueur. D’ailleurs, il a fait savoir que l’éventualité d’une condamnation n’est jamais écartée au vu des textes actuels. Par conséquent, il n’est pas de la faute des juges ou des spécialistes de la loi si des décisions de justice se basent sur les textes de loi actuels, à défaut d’un nouveau texte qui radie les peines d’emprisonnement.
Au sujet de la polémique sur l’article 20 de la loi sur la cybercriminalité, Gérard Rakotonirina a fait savoir qu’entre « code de la communication » et loi sur la cybercriminalité, il y a deux mondes différents. Les journalistes ont réclamé la suppression de cet article depuis les différents ateliers relatifs à l’élaboration du code de la Communication, a-t-il soulevé, et des efforts sont désormais entrepris, du moins lorsque le ministre de la communication a annoncé la mise en place d’une commission interministérielle pour un éventuel amendement de cet article.
En somme, le président de l’OJM a souligné qu’il serait bizarre de constater que la suppression de l’article 20 de la loi sur la cybercriminalité devient un moyen pour boycotter le code de la Communication. Un code pour lequel les journalistes ont milité depuis 20 ans.
Marc A.
