Le collectif des 25 candidats estime qu’une révision de la liste électorale est indispensable avant de procéder à l’élection présidentielle. D’où cet ultimatum lancé à l’encontre de la CENI.
Les participants à la conférence souveraine, organisée par le collectif des 25 candidats, d’hier au CCI Ivato sont unanimes à affirmer que l’organisation de l’élection du 7 novembre prochain est truffée d’anomalies graves et nécessite un nettoyage complet afin d’éviter une crise postélectorale. Ils ont apporté des critiques acerbes sur la qualité des listes électorales, prévues d’être utilisées au 1er tour des présidentielles. Pour eux, ces listes ne sont pas du tout fiables et nécessitent une révision. Les participants à la conférence souveraine ont posé un ultimatum de 72 heures à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) pour rouvrir les listes électorales.
Fanirisoa Ernaivo estime que le taux d’erreur des listes électorales s’élève jusqu’à 27% et non à 5% tel qu’annoncé par l’OIF. De nombreux électeurs en âge de voter ne sont pas inscrits et les listes comprennent trop d’électeurs doublons. Près de 2 millions d’électeurs sont nouvellement inscrits sur les listes électorales. La majorité de ces électeurs se trouvent dans des zones enclavées du pays. De plus, la CENI a commandé des cartes électorales supérieures à 9 993 319, nombre des électeurs inscrits sur les listes électorales. Fanirisoa Ernaivo a exprimé son inquiétude de l’existence d’électeurs fictifs. Le collectif des 25 candidats a noté que le droit de vote n’est pas respecté. Beaucoup de jeunes nouvellement en âge de voter ne pourront pas participer aux élections faute de CIN. Car aucune délivrance de CIN n’est effectuée par les bureaux de District en ce moment.
Pour éradiquer toutes les erreurs, les participants à la conférence souhaite le réexamen des listes électorales.
Arrêt de la campagne électorale
Les participants à cette conférence exhortent également l’arrêt de la campagne électorale menée par les 36 candidats aux présidentielles. Le collectif des candidats observera un sitin devant le stade de Mahamasina à partir de ce jour. Les résolutions de la conférence souveraine seront présentées aux différentes institutions dont la HCC, la CENI, le CFM.
Arlette Ramaroson, elle, a précisé que les résolutions de la conférence souveraine ont une légitimité sans appel. Elles ont été adoptées par la majorité des candidats aux présidentielles et des représentants des forces vives du pays. Il s’agit d’une sorte de pacte national et a un poids beaucoup plus supérieur par rapport à l’accord politique secret signé en juin dernier par les trois Présidents Hery Rajaonarimampianina, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina dont le contenu n’a jamais été présenté au public.
Il est à noter que des parlementaires (députés et sénateurs), des politiciens de tout-bords, des membres de la société civile, de simples citoyens ont participé à la conférence souveraine. Le gouvernement ainsi que la Communauté internationale ne sont pas représentés dans cette réunion organisée par le collectif des 25 candidats signataires de l’accord politique du 19 octobre 2018. La conférence souveraine a vu la participation de 19 candidats signataires dont Didier Ratsiraka, Radavidson Andriamparany, Elyane Bezaza, Ny Rado Rafalimanana, Tabera Randriamanantsoa, Zafivao Jean Louis, Randriamampionona Joseph Martin, Rasolofonjoa Haingo Andriahajamalala, Imbeh Serge Jovial, Fanirisoa Ernaivo, Marcellin Andriantseheno, Jean Max Rakotomamonjy Arlette Ramaroson, Erick Rajaonary.
Vola R
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