Développement rural : Combler le fossé entre les chercheurs et les paysans
Le sous-développement de Madagascar peut également s’expliquer par l’inadéquation entre les problèmes posés et les solutions proposées. Les méthodes pour palier à cette lacune existe. Le Minagri est le premier à les expérimenter…
Le Ministère de l’Agriculture se donne comme priorité de combler le fossé entre les chercheurs et les paysans censés appliquer les résultats de la recherche et adapter les résultats des recherches en question aux besoins réels des paysans, a-t-on appris de l’Atelier sur le Farmer Research Group, organisé par le Ministère de l’Agriculture du 12 au 17 Octobre dernier à Mahajanga, avec le concours de l’Institut de Recherche Agricole Ethiopienne et de la Mission de Coopération japonaise JICA. Selon les explications reçues à cette occasion, cet atelier avait pour objectif principal de former l’ensemble des acteurs du projet BVPI-PHRD (Policy and Human Resources Development) à Madagascar sur le concept de Farmer Research Group (FRG), un projet financé par la Banque Mondiale. Maîtriser les principes de base et la méthodologie de l’approche, appliquer le concept FRG pour la formulation de techniques à étudier et dans leurs actions de transfert de technologies auprès des bénéficiaires, tels sont les résultats escomptés de cette réunion.
Le Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture, Pierrot Serge Randrianaritiana a précisé que la recherche est l’un des piliers du Programme de Développement Agricole en Afrique (PDDAA) et fait partie intégrante du Plan National d’Investissement Agriculture Élevage Pêche (PNIAEP) pour Madagascar.
Toutefois, on constate que souvent, les recherches ne coïncident pas avec les besoins réels des paysans. Cette approche consiste, en conséquence, à briser ce fossé en faisant participer directement les paysans à la diagnostique de la problématique technique ; les difficultés et les contraintes dans l’application des nouvelles technologies y compris les facteurs socio-économiques et de définir ensemble leurs besoins d’appui et les thèmes techniques à expérimenter directement auprès des paysans qui deviendraient des véritables collaborateurs.
Il s’agit également de créer un espace de concertation entre tous les acteurs : chercheurs, techniciens, autorités locales, paysans, pour faciliter l’adoption des nouvelles technologies.
A l’issue de cet atelier, chaque région d’intervention du projet va donc créer sa propre plateforme.
En outre, il convient surtout de l’appliquer sur la filière Riz de telle sorte à faire face aux défis majeurs, à savoir doubler la production d’ici 5 ans, adopter des techniques résilientes contre les changements climatiques et conquérir le marché international sur un produit spécifique.
L.R
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