COMESA : Balance commerciale déficitaire pour Madagascar
L’économie de Madagascar, en dépit de l’essor certain dont elle a fait l’objet, reste toujours précaire. Une analyse effectuée par la DGCE fait en effet état d’une balance commerciale déficitaire.
Madagascar accuse une balance commerciale déficitaire dans le cadre du COMESA. C’est ce qui ressort de la présentation, effectuée hier à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Madagascar, par Henriette Rasoamampionona, Directeur Général du Commerce Extérieur (DGCE) auprès du Ministère du Commerce et de la Consommation.
L’intégration régionale permet de jouir de préférence tarifaire. Les pays membres du COMESA profitent pleinement de cet avantage. Les produits importés des pays membres adhérents à ce marché inondent le marché. Cependant, les exportations de Madagascar ne permettent pas de répondre aux besoins du marché du COMESA.
Le tableau de bord économique, publié récemment par la Direction Générale de la Douane, indique que les pertes générées par les accords économiques ou commerciaux s’élèvent à 37,7 milliards ariary dont 15,1 milliards ariary au titre de la préférence tarifaire COMESA et 14 milliards ariary pour la SADC lors des quatre premiers mois de l’année 2017.
Pourquoi ne pas résilier les accords économiques ou commerciaux ? L’appartenance à une Organisation régionale dépend surtout de la volonté politique et non de l’avis des techniciens. Henriette Rasoamampionona a rappelé que la contribution de Madagascar au sein de la SADC est de 2 millions USD. Durant la crise, des arriérés de paiement de 8 millions USD ont été enregistrés. Les techniciens avaient proposé aux dirigeants du pays le retrait de Madagascar des instances de la SADC, mais cette proposition n’a pas été retenue. Les enjeux sont considérables.
En tant qu’île, Madagascar ne peut vivre en autarcie et l’intégration régionale joue un rôle majeur dans son développement, mais l’augmentation de l’exportation est indispensable. Les produits exportés sont principalement le café, le girofle, le maïs… sous forme de produits bruts. Une transformation devra, cependant, permettre de créer des valeurs ajoutées. Le Ministère malgache du Commerce et de la Consommation dispose d’un dispositif d’appui aux opérateurs afin de leur permettre de développer les exportations. De nombreux projets en ce sens sont, d’ailleurs, financés par l’Union Européenne.
C.R
