Commune Urbaine d’Antananarivo : Le budget a reçu le certificat de non recours
Exécutoire de plein droit. Le budget de la Commune Urbaine d’Antananarivo est applicable après la délibération du conseil municipal. Et d’après Julien Andriamorasata, deuxième adjoint au maire en charge des finances et des ressources humaines, ce budget a déjà reçu un certificat de non recours. De surcroît, la Préfecture dispose d’un mois pour statuer sur la légalité de ce budget, explique l’adjoint au maire mais cela n’empêche pas son exécution. « Des ajustements seront pris en cas d’observations faites par la Préfecture » continue Julien Andriamorasata. D’après des explications reçues auprès de la CUA les augmentations des taxes communales et autres impôts dans le budget 2016 entrent en vigueur dès le mois prochain.
Emprunt de 20 millions d’Euro
L’emprunt de 20 millions d’euro ou 60 milliards d’Ariary prévu par la commune n’est encore qu’une simple inscription budgétaire, a expliqué le deuxième adjoint. Le maire et son staff sont encore en quête des partenaires financiers. «Des partenaires financiers sont déjà identifiés » a confié ce responsable au sein de la Commune Urbaine d’Antananarivo, mais sans préciser lesquels.
Cet emprunt sera affecté en totalité à l’infrastructure de la CUA. «Le maire Lalao Ravalomanana a fait des promesses à la population tananarivienne lors de ses campagnes de propagande des élections communales, cet emprunt sera le moyen, pour le maire de tenir ses promesses électorales » continue Julien Andriamorasata.
En ce qui concerne les attaques proférées par la plateforme de l’opposition au sein du conseil municipal d’Antananarivo à l’endroit de cet emprunt, le deuxième adjoint au maire d’expliquer que la Commune ne peut pas décider seule de cet emprunt. La loi est claire sur ce point, explique Julien Andriamorasata, la commune ne peut pas procéder à cet emprunt sans l’accord au préalable du gouvernement.
La plateforme de l’opposition désapprouve la délibération du conseil municipal quant à cet emprunt en démontrant que l’organe exécutif de la commune urbaine n’a pas mentionné ni le partenaire financier, ni un plan de remboursement. Le deuxième adjoint de répondre à la plateforme de l’opposition que l’exécutif de la commune est encore à la recherche des partenaires financiers et que c’est seulement après qu’un plan de remboursement sera proposé au conseil municipal avec le projet de contrat. Et Julien Andriamorasata de préciser qu’après délibération du conseil, l’accord du gouvernement est encore nécessaire.
La commune ne s’aventurera pas dans un emprunt qu’elle ne puisse pas rembouser ultérieurement a rajouté le deuxième adjoint au maire. «Ce ne sera pas un emprunt à cours terme mais échelonné sur une durée assez longue » confie ce responsable de la ville d’Antananarivo. Et ce n’est pas la première fois que la commune urbaine d’Antananarivo a eu recours à un prêt, renchérit Julien Andriamorasata. D’après ce responsable, la ville d’Antananarivo a déjà effectué un emprunt en 1987.
Ghislain V
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