«Nous sommes des marchands réglos, pourquoi les autorités nous expulsent-elles de notre emplacement», s’interrogent des commerçants opérant au grand marché de Moramanga. Ils constatent que la corruption prend de l’ampleur au niveau de la Commune…
Depuis quelques mois, un conflit oppose les autorités locales de Moramanga aux commerçants du grand marché de la Commune urbaine. Un bâtiment avait été construit par une grande entreprise implantée à Moramanga. Seule une poignée de marchands s’y est fait attribuer un étal. Un second bâtiment, destiné à en accueillir d’autres est en cours de construction à l’heure actuelle. Pour ce 2ème bâtiment, la construction est financée par la contribution du Collectif des Commerçants sur cotisations. Cependant, selon les informations rapportées par Jean Michel Randrianandrasana, président du Collectif des commerçants du marché de Moramanga, les étals de ce nouveau bâtiment sont préalablement départagés et destinés aux commerçants nouvellement installés dans le marché local. L’attribution d’emplacements, par les dirigeants de la Commune, se fait alors de manière arbitraire, lésant ainsi les commerçants de longue date et favorisant plutôt les nouveaux venus qui n’avaient même pas cotisé pour la construction. Cette décision n’est pas perçue du bon œil par les marchands titulaires.
Ainsi, les représentants du Collectif des commerçants du marché de Moramanga ont dénoncé hier des faits de corruption dans le traitement inégal des commerçants pour l’attribution d’étal dans ces deux bâtiments. Ils protestent également contre l’expulsion manu militari des commerçants du marché, au prétexte que cette place du marché fera l’objet de réhabilitation, sans qu’aucun autre emplacement ne leur est attribué. Pour exprimer son mécontentement, le Collectif a tenu un sit-in dans l’enceinte du marché. Durant cette manifestation, les commerçants lésés, par la voix de leur porte-parole, le dénommé Jery Vaoary, ont révélé que les quelques-uns d’entre eux ayant obtenu un emplacement dans le 1er bâtiment n’occupent qu’une surface de 2m, tandis que des nouveaux venus bénéficient d’un emplacement de 12m. Le Collectif maintient la thèse de corruption dans ces attributions de place et dont la Commune n’est pas étrangère. Il interpelle ainsi les autorités centrales ainsi que le BIANCO en les invitant à voir de près cette situation, afin de restaurer la paix dans la Commune urbaine de Moramanga.
Narindra R.
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