Le pôle anti-corruption (PAC) a traité jeudi dernier le dossier relatif au concours d’entrée à l’institut national de formation administrative (INFA) au titre de l’année 2021. En effet, ce concours administratif était entaché de corruption, ayant abouti à des investigations menées par le bureau indépendant anti-corruption (BIANCO). Au final, 45 personnes dont des candidats et des membres du jury ont comparu devant les juges du PAC. A l’issue de l’audition au parquet, un candidat et un président du jury ont été placés sous mandat de dépôt, un autre candidat a été placé sous contrôle judiciaire et tout le reste a bénéficié de la liberté provisoire en attendant leur procès.
Abus de fonction, favoritisme, trafic d’influence, corruption passive et faux et usage de faux sont les charges qui pèsent sur les présidents du jury. Les candidats, pour leur part, ont été poursuivis pour avoir bénéficié de ces actes de corruption.
Les investigations du BIANCO ont démarré le 14 juin dernier lorsque cette entité anti-corruption avait reçu des doléances sur des suspicions de corruption dans le recrutement de 50 adjoints d’administration, de 10 élèves assistants d’administration et de 15 élèves contrôleurs du travail et des lois sociales. Il a été constaté lors des investigations que des 72 candidats admis, 63 ont été en possession de notes interverties. Il s’est avéré que les meilleures notes ont été sciemment attribuées aux candidats favorisés et dont les notes réelles sont largement inférieures à la moyenne. Ces constats ont valu leur interpellation aux présidents de jury et à l’informaticien chargé de la transcription des notes, pour « manipulations suspectes ».
Quoi qu’il en soit, les acteurs de la lutte contre la corruption sont activement mobilisés dans les concours administratifs. L’objectif est d’éviter toute forme de corruption dans l’administration publique d’où l’idée d’éradiquer le fléau depuis le recrutement des fonctionnaires.
Marc A.
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